Doit-on et comment repenser notre conception du travail ?

faute de pouvoir être là ce jour, je donne 2 références par Vandelac loise
"concilier travail et maternité: une expression piégée?" , "et si le travail tombait enceinte???essai féministe sur le concept de travail"
voir son site internet
cordialement
bernard

Le "comment" intéresse les sociologues et psychologues du travail, trop peu visibles dans les médias.
La question première est de savoir quelle définition donner au "travail". Souvent conçue comme "activité salariée", le travail recouvre une réalité beaucoup plus vaste : celle d'une activité réalisée collectivement pour remplir une utilité qui devrait elle aussi être collective.
L'identité qui est souvent faite dans les discours (médias et politiques) entre travail et emploi, occulte cette dimension psychologique et sociale du "travail". Pourtant si l'on sait écouter les chômeurs, au-delà de la privation d'emploi (et de salaire), on entendra la privation d'une partie de l'identité sociale et des moyens d'exprimer sa singularité dans une activité collective ... condition nécessaire à la construction de la santé mentale d'un individu.
Pour ceux que cela intéresse : la clinique de l'activité d'Y. Clot, la psychodynamique de C. Dejours.

En comprenant celà, on voit l'erreur qui a été faite par certains ayant théorisé la "fin du travail". Ils ont confondu la chose (le travail) avec ses modalités d'exercice (aspect contractuel).
Une société humaine sans "travail" n'existe pas puisque ce qui nous fonde en tant que société est présicément la capacité d'organiser des activités collectivement ... peu importe la nature contractuelle de l'activité (bénévolat, travail au noir, travail domestique des femmes etc).

C'est pourquoi il est fondamental de repenser cette question non pas du travail mais du sens de nos activités.

A mercredi !