Compte-rendu synthétique par Marc Houssaye — Café Citoyen de Caen (06/11/2004)
Animateur du débat : Marc Houssaye
» Démocratie et Citoyenneté
Désobéissance civique et démocratie ?
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Il y a à priori quelque chose de choquant à désobéir dans un système démocratique. En démocratie, le pouvoir et la loi étant d’essence populaire, on comprend mal que l’on puisse les contester, encore moins s’y opposer. Car être citoyen, idéalement, c’est connaître et respecter la loi puisque l’on y a contribué. Mais la citoyenneté se limite-t-elle stricto sensu à notre rapport à la loi et à l’exercice du civisme ?
Qui transgresse la loi ? Qui est hors-la-loi ? Les contestataires se parent d’une légitimité dont l'État revendique l’exclusivité.
Selon Rousseau, la morale est une acquisition sociale. Nul homme ne peut être vertueux sans la compagnie de ses semblables. On voit apparaître l’éthique, un comportement citoyen. L’individu revendique sa responsabilité sans être obligé de se référer à la loi.
Qu'en est-il de la motivation personnelle qui conduit à l’abandon de sa personne pour une cause. L’idéalisme peut faire agir les gens. Ou les aveugler...
Qu’est-ce alors que la désobéissance civique ? Peut-on désobéir aux lois et faire preuve de citoyenneté ? Selon quels principes peut-on considérer une loi injuste et légitimement contournable ? Qui peut prétendre discerner l’illégitimité d’une loi ? Doit-on considérer que des citoyens sont plus éclairés que d’autres ou que la citoyenneté nécessite une prise de position personnelle active ?
Choix des thèmes pour le samedi 27 novembre 2005 :
1 - Une société post-monétaire est-elle possible ? 15 voix
2 - Une révolution est-elle encore possible en France ? 16 voix
3 - La publicité a-t-elle des limites à l’école ? 6 voix
4 - Information et propagande. 15 voix
5 - La connaissance des scandales politico-judiciaires fait-elle avancer la société ? 10 voix
Interventions
Jacques
vendredi 30 novembre 2012 16:32:27 +00:00
Ni l'obéissance ni la désobéissance ne sauraient être civique puisque l'une et l'autre se réfèrent à une instance supérieure au citoyen !?
En outre, en régime de séparation des pouvoirs en trois, pinailler pour trois fois rien est presqu'un devoir : c'est l'une des conditions du progrès !...!
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