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Compte-rendu synthétique par Laurent WatrinCafé Citoyen de Nancy (03/02/2012)

Animateur du débat : Laurent Watrin

» Démocratie et Citoyenneté

Le rôle du citoyen dans la sécurité de sa ville

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Synthèse du café citoyen de Nancy du 3/02/2012 - MJC Pichon

Une quinzaine de participants pour ce débat. Les échanges, riches, ont surtout mis en lumière le fait que le 'sentiment' d’insécurité prime sur les 'situations' d’insécurité. Cette synthèse n’est pas exhaustive. Que les acteurs présents veuillent bien pardonner ce défaut, qu’ils n’hésitent pas à rétablir certaines vérités, ici-même, et à poursuivre le débat sur ce site internet.

Tous les participants conviennent d’abord que l’insécurité est surtout affaire de subjectivité. A ce sentiment très partagé, chacun réagit à sa manière. Noëlle explique qu’elle n’écoute pas ses amies qui lui conseillent d’éviter les abords de la place Stanislas, étant donné les faits divers récents…

Le sentiment d’insécurité repose « beaucoup sur les médias », selon Gilbert. D’accord avec cette idée, Christian se montre cependant favorable aux outils modernes sécurisants : « des caméras dans mon quartier, le haut-du-lièvre, ce serait bien. Et pas seulement aux feux rouges ! » (NDR : le haut-du-lièvre est un quartier en rénovation, en général mal réputé).

Didier, très volubile, commence par ironiser : « les seules périodes où je me sens en insécurité, c’est lorsqu’il y a du verglas ». Son exposé glisse ensuite vers ce qu’il appelle « l’insécurité sociale », autrement dit la mauvaise redistribution des revenus et les inégalités en termes de logement et de santé, situations qui « poussent certaines personnes » à commettre des délits. Ce propos est soutenu par Gilbert, et par Christian qui s’étonne « de voir le calme des gens qui manquent de boulot et de tout ».

Didier suscite la réprobation massive, en revanche, lorsqu’il affirme : « pour moi, l’insécurité vient d’abord des flics et des vigiles armés ». Véronique lui répond : « la présence policière, moi, ça me rassure ». Alain renchérit : « les policiers ne me dérangent pas, je n’ai rien à me reprocher ».

Pour Addama, «la sécurité c’est l’affaire de tout le monde ». Selon lui, chaque citoyen peut jouer un rôle contre les incivilités et limiter ainsi le sentiment d’insécurité. Addama pense que « dire simplement bonjour, ça rassure ».

Sédat, qui a vécu en Turquie, explique que « dans ce pays, il y a moins de présence policière qu’en Europe, mais les gens sont plus solidaires ». Sedat exprime l’idée que l’individualisme occidental contribue peut-être au sentiment d’insécurité.

Prolongeant l’idée que l’organisation sociale peut produire de l’insécurité, André pense que la confiance entre citoyens repose aussi sur l’éducation. André a de la famille au Danemark et « là-bas, il y a une confiance entre les individus », dit-il. Pour concrétiser cette confiance, « notre regard sur les autres est aussi important », selon Adèle. « Si on n’est pas agressif avec les autres, ça va », affirme Danièle, qui vit aussi dans un quartier où le sentiment d’insécurité est généralement exprimé. De son côté, Catherine raconte qu’elle s’est déjà « fait tabasser », mais que, depuis, elle n’a pas peur pour autant.

A plusieurs reprises, Sédat avance l’idée que l’environnement urbain, la façon dont la ville est organisée, contribuent à l’insécurité et aux inégalités face au sentiment d’insécurité. Mais personne n'engage la discussion sur ce point de vue.

Au chapitre des "propositions citoyennes pour la sécurité", on peut résumer ainsi les différentes expressions formulées par les participants :

- L’intervention de chacun face aux incivilités du quotidien
- Des caméras de surveillance là où elles manquent
- Une éducation plus centrée sur la convivialité et le respect de l’autre
- Un accès facilité au logement pour les plus démunis afin d’éviter les problèmes de sécurité liés à la précarité.

Pour clore cette soirée, les participants ont voté les sujets des deux cafés citoyens suivants :

->Vendredi 2 mars 2012 : « Quel rôle pour le citoyen dans la cité ? »
->Vendredi 27 avril 2012 : « Le vote : obligatoire ?! »

(toujours à la MJC Pichon, Nancy, à 18h30)

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