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Compte-rendu analytique par Jean-Marie SeeuwsCafé Citoyen de Caen (04/11/2006)

Animateur du débat : Boris Vaisman

» Politique et Société

Comment les femmes sont-elles considérées aujourd'hui ?

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Marc HOUSSAYE, président du Café Citoyen de Caen - Bonjour à tous, on va commencer pour respecter les personnes qui arrivent à l’heure et puis ceux qui sont en retard n’auront à s’en prendre qu’à elles-mêmes. Sur votre table vous avez à disposition le calendrier de l’année du café citoyen de Caen, généralement c’est le deuxième et le quatrième samedi de chaque mois, sauf ce mois-ci car le deuxième samedi est férié. Vous avez également sur votre table la charte d’Arcadie. C’est le réseau des cafés citoyens puisque nous faisons partie du réseau des cafés citoyens de la Nouvelle Arcadie. Le café citoyen de Caen est le premier créé en 1997. Cette charte nous permet, garantit la liberté d’expression de chacun. Vous pouvez donc vous exprimer librement mais comme pour toute liberté il y a des contraintes libératrices. Trois contraintes, la première, pour prendre la parole il faut la demander en levant la main, deuxième contrainte qui nous permet de garder cet espace serein, c’est de ne pas faire de prosélytisme, même si vous faites partie d’un mouvement politique, syndical ou religieux, ici vous vous exprimez en tant que citoyen et donc vous n’avez pas à faire l’apologie de tel ou tel mouvement, vous pouvez bien évidemment parler de vos idées mais sans faire de promotion pour tel ou tel mouvement. Et puis troisième contrainte si on a des intervenants qui sont spécialiste du sujet ils ne doivent pas monopoliser la parole, c’est l’assemblée citoyenne qui décide, les spécialistes peuvent apporter leur éclairage, nous aider à comprendre mieux, mais avant tout ce sont les citoyens qui décident. Alors comment se déroule un café citoyen, c’est simple, le thème qui a été choisi la dernière fois, c’est toujours le cas à la fin de chaque café on choisit le thème du suivant, c’est vous-mêmes qui choisirez par un vote. On a l’habitude de commencer par la personne qui a proposé le sujet. Elle n’est pas là c’est dommage mais le thème est assez vaste pour qu’on puisse commencer sans connaître avec précision les raisons de cette proposition.

Animateur - Bonjour, donc aujourd’hui le débat va traiter de la place de la femme dans la société, j’imagine sous-entendu notre société occidentale mais on peu étendre le débat pour parler de la place de la femme dans d’autres sociétés,Quelques pistes,déjà pourquoi ce débat, y a-t-il encore à se demander, sûrement que oui, si la femme à une place à prendre à revendiquer, dans quel domaine, pourquoi le faire et pourquoi finalement après quelques dizaines d’ années de féminisme les femmes sont encore à rechercher des places, des droits à revendiquer certaines choses. On peut aussi étendre le débat sur la place de la féminité dans la société, c’est un débat peut-être un peu corrélé. Voilà je laisse la parole, je vais aussi essayer de reformuler. C’est toujours la première question qui est difficile.

1 - Je n’étais pas au dernier café citoyen, mais j’avoue que j’ai été assez dubitatif quand par la formulation du thème, je me suis demandé si cette question là était encore d’actualité. Si on se place simplement du point de vue de l’utilisation de l’objet féminin qui a été longtemps décrié dans la publicité, sur certaines couvertures de magazine j’ai l’impression qu’aujourd’hui les hommes s’y mettent, quand on voit les rugbymen faire la même chose De ce côté j’ai plutôt l’impression qu’il y a une certaine part d’égalité qui s’est mise en place, je ne suis pas sur que l’égalité nous soit profitable, on va nous titiller le cerveau avec des pulsions érotiques, sexuelles, mais de ce point de vue j’ai l’impression que quel ;que chose a changé depuis le mouvement féministe.

2 - Je rebondis un peu là-dessus, effectivement s’il est facile de partager le sexe, il est très difficile de partager le pouvoir. Je crois que c’est au niveau du partage du pouvoir qu’il faudrait examiner la femme dans la société, c’est là qu’il y a le plus de résistance.

Animateur - donc une société patriarcal très nettement où la femme doit revendiquer, se battre pour le partage du pouvoir. En même temps on se rend compte que du point de vue de ce qu’on pourrait appeler la femme objet même si on peut relativiser la question.

3 - Je suis d’accord avec vous, en réalité si on est obligé de passer par une loi sur l’égalité pour les élections et tout ça c’est qu’il y a quand même un problème existant dans notre pays. Ne serait-ce qu’un niveau des maires des communes il n’y a à peu près que 10% de femmes qui occupent ce poste. Donc je ne pense pas que le problème est résolu du tout, je pense au contraire que les femmes doivent être toujours vigilantes si elles veulent faire évoluer les choses. La question que je me pose aussi est pourquoi, alors c’est un peu à l’image de la femme sur le plan commercial, pourquoi on est obligé de dévaloriser la femme, la comparer à un objet, c’est là que l’essaie d’interpeller, c’est quoi le but. J’aimerais l’avis de tout le monde sur le sujet.

Animateur - je retiens dans votre intervention la première partie, effectivement fort peu de femmes sont au pouvoir, c’est un con stat tout à fait réel. Est-ce du au fait qu’elles n’arrivent pas à prendre la place, est-ce c’est parce qu’elles n’en veulent pas, mais là j’ouvre une autre partie du débat, ou qu’elles auraient moins de velléité de pouvoir que les hommes et donc forcément on en retrouve moins parmi les maires. Le débat reste entier.

4 - Je pense qu’il aurait plus constructif de poser la question autrement : comment hommes et femmes peuvent-ils coopérer ? En ce qui concerne le pouvoir chacun l’approche d’une manière différente, cela tient à l’évolution de la société. Mais quand on regarde la société aux différentes époques on se rend compte que la femme quand elle n’a pas de pouvoir légitime le recrée de manière illégitime. Il y a dans l’histoire quantité de femmes exceptionnelles qui ont marqué la mémoire de l’humanité aussi bien dans un sens positif que négatif.

Animateur - On risque d’entrer dans la polémique avec le dernier mot, manifestement tu dis, Damien que les femmes ont un pouvoir mais pas de la même manière, peut-être. Toujours est-il qu’il y a quand même des revendications relativement importantes, le féminisme a quand même marqué au moins ces cinquante dernières années, alors pourquoi ?

5 - Peut-être c’est aussi intéressant de voir quelle place veulent les femmes dans la société, veulent-elles le pouvoir ou non. Il y a des études intéressantes notamment sur les salaires des patrons, les femmes patrons s’octroient, elles toutes seules, puisque c’est elles qui définissent leurs salaires, 20% de moins en moyenne que les salaires des hommes. Il y a peut-être matière à s’interroger aussi, peut-être les femmes ont-elles une autre vision du pouvoir ou de leur place dans la société au niveau du pouvoir.

Animateur - ce n’est pas le rôle de l’animateur de participer au débat, mais dés qu’on parle de la place de la femme dans la société on arrive à parler du pouvoir et vous dîtes que la femme ne revendique pas forcément sa place par rapport au pouvoir.

6 - Moi je crois il peut y avoir un questionnement sur la place de la femme dans la société, dans notre société essentiellement patriarcale, à distinguer une caractéristique quand même propre à la femme, qui est l’expérience de la maternité qui n’appartient qu’à la femme et n on à l’homme, et je pense que cette distinction prolonge ses effets dans tous les domaines et notamment dans la conception que la femme se fait de sa place dans la société. Elles ne ressentent pas la même chose et certains psychologues d’ailleurs estiment que la recherche du pouvoir chez l’homme est une fonction naturelle qui le distinguera toujours de la femme, ne réussissant pas cette forme d’accomplissement de la maternité, la femme ayant eu un enfant estime avoir tout réalisé, la signification de sa vie est formée, l’homme n’a pas accès à cela et il sera toujours en recherche de cela. Donc cette prétention à vouloir le pouvoir est une caractéristique de l’homme. A mon avis quelque soit la place que peut rechercher la femme en revendiquant une juste place dans la fonction du pouvoir, je crois que cela restera toujours.

7 - La place de la femme dans la société, pour y répondre il faut ouvrir plusieurs chapitres et non resté à la société en général, dans le mon de politique, dans le monde du travail, dans la famille etc. Je ne crois pas qu’on puisse répondre de la même façon à chacun de ces chapitres. Déjà une observation, en regardant les textes existants, sous réserves d’être contredit, il n’y en a plus aucun qui fasse une discrimination entre l’homme et la femme, que ce soit dans le travail ou dans la politique. En politique il y a même une loi qui favorise la parité, les partis qui ne présentent pas aux élections législatives autant d’homme que de femmes sont pénalisés, et pour les scrutins de liste la parité est obligatoire. Par contre il faut bien observer qu’il existe encore des différences. Donc la question est de savoir si ce sont les hommes qui continuent à faire barrage, ou est-ce les femmes qui ne cherchent pas à exercer leurs droits. J’ajoute une chose pour ce qui concerne la place de la femme dans la famille. J’ai passé mon enfance dans le Nord, je n’ai pas le sentiment que les femmes y étaient spécialement écrasées, ce serait plutôt l’inverse. J’ai gardé de mon enfance le souvenir, alors peut-être est-ce limité à ma famille ou à mon entourage, mais j’ai gardé le souvenir du matriarcat plutôt que l’inverse.

Animateur - Alors si dans le Nord c’est le matriarcat, alors que ceci est plutôt lié au Sud, que faire ?

8 - Monsieur Seeuws a repris quelques éléments que je partage, je ne reviendrai donc pas dessus. La place de la femme des femmes dans la société d’aujourd’hui dans laquelle nous vivons, je pense que c’est la place de l’individu en général tel qu’il se projette dans l’existence par rapport à ses propres valeurs, à savoir qu’aujourd’hui chacun a envi d’aller à son propre épanouissement, ce qui est tout à fait légitime et ce n’est pas toujours simple parce qu’on est régi par des règles et on peut effectivement ressentir des frustrations, mais on a l’impression dans le monde dans le quel on vit enfin j’ai l’impression qu’on est bien souvent injustement accusé. Alors je rejoins les propos de monsieur seeuws sur le matriarcat, je pense que la place des femmes dans la famille est une place très importante que ne con teste pas beaucoup d’hommes parce que quelque part ça arrange l’un et l’autre, chacun a son propre pré carré. Je me pose surtout la question, c’est l’épanouissement personnel de chacun dans un monde certes étriqué, en mutation très rapide où chacun doit trouver sa place avec quelques ressentis négatifs pour les femmes, mais c’est aussi au travers de tout ce qui est véhiculé, on a toujours tendance, je crois que les femmes se sentent toujours victimes de quelque chose, il y a tout un tas de gens qui se sentent victime, pas seulement les femmes. Il faudrait peut-être que chacun examine s’il est vraiment victime de quelque chose, le monde étant ce qu’il est il faut se battre pour arriver là où l’on veut aller.

9 - Je pense que vous avez raison, monsieur, toutes les femmes ne cherchent pas à entrer en politique, suite de cette intervention inaudible.

10 - Oui justement je voulais poser la question, les décharges qui sont prévues pour les femmes qui sont en politique sont les mêmes que pour les hommes. Donc à ce niveau là elles ne peuvent invoquer ce problème là. Par contre le problème qui peut se poser est que, plutôt de parler de partage de pouvoir, ne pourrait-on parler de partage des tâches. En réalité pourquoi beaucoup de femmes ne se lancent pas, elles ne sont pas sures de pouvoir confier à d’autres ce qu’on appelle les tâches domestiques et les enfants. Si elles ont la chance d’avoir un mari qui veut bien faire papa poule, c’est très bien mais ce n’est pas toujours évident. On pourrait prévoir dans certains cas, puisqu’on prévoit des décharges, des dédommagements pour avoir quelqu’un qui s’occupera de la maison, car on sait qu’il y a beaucoup de famille monoparentale, je vois mal comment une femme qui est seule quelquefois abandonnée puisse se lancer dans la politique. Alors là il y a une inégalité pour les femmes, parce qu’il y a des femmes qui ont des conditions de vie matérielle et culturelle beaucoup plus avantageuse que pour d’autres. Il faudrait aussi parler de l’égalité entre les femmes et parler en même temps de l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est un problème d’ensemble.
Animateur- Effectivement au-delà du droit qui à priori comme disait monsieur seeuws tout à l’heure ne fait guère plus de discrimination, il y a encore quelques comportements ataviques qui font que l’on trouve encore plus de femmes au foyer que d’hommes au foyer, on peut se demander si c’est normal, ou s’il y a quand même des tâches qui pouvaient être plus ou moins dévolues, alors partage des tâches, il y aurait des tâches sexuées et d’autres pas.

11 - La difficulté pour certaines femmes de se libérer des tâches familiales ne tient pas forcément à l’homme lui-même. L’enfant par exemple se tourne plus facilement vers la mère, je crois que cela a une très grosse influence ? Certains couples prennent conscience de cette difficulté là pour essayer de trouver un nouveau type de relation entre l’homme et la femme et aussi avec l’enfant. (intervention difficilement audible et donc résumée)

Animateur - Ce serait bien que les dames prennent la parole avant de prendre le pouvoir.

12 - Je voudrais faire écho à ce que disent les deux derniers messieurs. Il y a quand même treize millions de gens célibataires qui vivent plus ou moins seul et donc pas mal de femmes qui n’ont pas forcément de problème d’enfant et qui pourraient comme tout un chacun s’investir dans le domaine qu’elles veulent. Je pense que c’est une question personnelle, les hommes ont les mêmes difficultés. Quand on parle des femmes plus proches des enfants, moi je suis un père non pas papa poule, je suis un père normal, qui a la résidence principale de ses enfants, qui s’occupe de ses enfants. Alors je sais bien qu’il y a des pères qui ne s’en occupent pas, mais il faut voir qu’on les a découragé à ne pas être présents auprès de leurs enfants, par des décisions de justice, ce qu’on nomme justice, qui sont d’une totale in équité, avec aucun avantage social lorsque vous avez des enfants avec vous. Tout est fait pour décourager les hommes à être présents. Les plus démunis socialement, intellectuellement tout est fait pour les décourager. Alors il faudrait peut-être que les dames se disent, que peut-être elles ont un effort à faire de ce côté-là, que les enfants ne leur appartiennent pas, qu’il faut peut-être les laisser de temps en temps au père. De cette façon là elles auraient l’occasion de peut-être plus s’investir ailleurs. Moi j’aimerais entendre les dames présentes, entendre leur ressenti, ce qu’elles demandent, en quoi éventuellement elles sont brimées. Personnellement je n’entends pas, quand je parle des femmes, que je côtoie des femmes, beaucoup me disent qu’elles préfèrent travailler avec des hommes, je ne sais pas si c’est vrai. Et puis la place de la femme dans la société c’est peut-être de cela qu’il faut qu’on parle plutôt que de pseudos inégalités.

Animateur - Vous vous en doutez je laisse la place avant tout aux femmes.

13 - Oui je voudrais revenir sur cette histoire de ces femmes qui sont toutes seules qui n’ont pas d’enfants etc peut-être qu’elles ne trouvent pas valorisant de faire de la politique, je pense que les femmes s’investissent plutôt dans le bénévolat quelque chose comme ça, c’est un choix il ne faut pas les prendre pour des demeurées qui restent à ne rien faire.

Animateur - pour continuer sur votre intervention, j’ai lu que dans les partis politiques au niveau de l’encartage si on peut dire il y avait autant d’hommes que de femmes. Lorsque l’on monte dans les strates du pouvoir du parti on se rend compte effectivement qu’il n’y a plus pratiquement que des hommes. Donc n’y aurait-il pas comme disait madame aussi un manque d’envie, au-delà des hommes qui certainement peuvent brimer les femmes dans leur envie de pouvoir, n’y a-t-il pas un manque d’envie et n’est-ce pas lié justement à la construction du pouvoir car nous sommes je le rappelle dans une société largement patriarcale. Est-ce que nous n’avons pas construit le pouvoir de telle façon qu’il ne sied pas forcément aux femmes et qu’elles ne se retrouvent pas dans la façon que nous avons d’approcher le pouvoir. Ne faudrait-il pas imaginer un pouvoir plus neutre plus asexué en tout cas ?

14 - Pour revenir sur ce que tu dis Boris dans la place que laissent les hommes aux femmes tout au moins dans le monde du travail, il est intéressant de voir aussi qu’au niveau des premières strates dans l’entreprise effectivement il y a à peu près autant d’hommes que de femmes, et évidemment un peu comme en politique plus on monte dans les strates moins il y a de femmes. Là il y a quand même une hypocrisie masculine de fait, pour avoir travailler dans quelques entreprises, m^me encore dans la dernière, on sait tous très bien qu’un patron privilégiera toujours un homme à une femme pour un poste de responsabilité surtout si elle n’a pas encore d’enfant, car il est fort probable qu’elle aura un enfant et comme disait Damien ou Pierre Michel étant donné qu’aujourd’hui c’est encore la femme qui porte l’enfant, c’est elle qui s’absentera et ça forcément pour un patron c’est problématique. De fait il y a une inégalité à ce niveau là, si la femme a envie de prendre une place à responsabilité c’est extrêmement difficile pour elle.

15 - Pour ma part c’est vrai je suis d’accord avec ce que vous venez de dire, c’est difficile pour la femme de prendre sa place pour la simple et bonne raison que quand même longtemps on a été considérées comme le sexe faible, on a des siècles d’oppression et de joug sur le dos, on a presque à certaines époques de l’histoire été réduites à l’esclavage dans notre société. C’est vrai que la charge de l’enfant et toutes les charges matérielles qui vont avec, le fait que physiquement on soit dans la plupart des cas moins fortes, c’est vrai que l’on a été longtemps oppressées. Le droit de vote pour les femmes date de 1945, c’est quand même super récent, c’est vrai qu’on est dans un système complètement masculin où je pense que les femmes aujourd’hui et c’est fort malheureux mais c’est un passage obligé, les femmes aujourd’hui qui montent haut dans les strates politiques ou d’entreprises se calquent sur le modèle masculin au détriment de leur féminité et de leur spécificité. Peut-être que l’idéal qu’il faut viser est une prise en compte de la spécificité de l’homme comme de la femme d’avoir des textes dénués de sexualité et des textes non discriminants.

Animateur - D’accord vous revendiquez le fait qu’au lieu d’avoir des textes moins discriminants ne tenant pas compte des difficultés de chacun il faudrait tenir compte de l’individu des spécificités sexuelles et c’est vrai que, je reprends votre intervention,la femme est égale à n’importe quel homme. Depuis la mécanisation en usine et c’est très récent en occident, elles peuvent avoir le même poste que les hommes parce qu’avant l’occident étant plutôt agricole les tâches dures étaient plutôt réservées aux hommes. Maintenant nous sommes dans un système de tertiaire et devant un clavier lorsque le cerveau prime sur la masse musculaire peut raisonnablement penser que les femmes ont autant leur place, même si d’aucuns ne le pensent pas, que les hommes aujourd’hui.

16 - Oui moi je suis entièrement d’accord avec vous. En ce qui concerne les femmes à un haut niveau professionnel on s’aperçoit, en tous les cas c’était le cas dans ma société, on s’aperçoit que les postes de cadre supérieur sont réservés à 80% à des hommes et qu’à ce niveau on trouve des différences de salaire très importantes. Plus on monte dans la hiérarchie d’une société plus on s’aperçoit que l’écart de salaire est de plus en pus important. C’est quand même un constat ce n’est pas une vue de l’esprit il y a encore beaucoup de choses à faire. On a aussi subi une éducation basée sur le pouvoir de l’homme y compris dans la famille et ce pendant des siècles et qu’aujourd’hui ce n’est pas aussi simple qu’on peut le dire.

17 - Moi je voudrais poser deux questions à propos du pouvoir politique. A votre avis si on parle de la France, est-on prêt à se voir gouverner par une femme, avec la mentalité actuelle se dire mon chef sera une femme. Moi j’en doute beaucoup. Et deuxième question, ce sera plus terre à terre, à partir de statistiques, je suis dans l’éducation nationale, on constate que les résultats scolaires sont meilleurs chez les filles, et malheureusement on constate qu’à la fin des études, notamment des études supérieures il y a plus de garçons que de filles et notamment dans les études scientifiques. Alors, pourquoi qu’est-ce qui fait que ces filles qui à priori ont un potentiel équivalent voire supérieur à certains garçons s’arrêtent pour faire autre chose, qu’est-il inscrit dans la mentalité de ces filles là, à votre avis.

Animateur - donc deux questions sur le constat, on parle de la femme au pouvoir il me semble que l’actualité nous montre une femme qui a de grandes velléité de pouvoir puisque c’est la place suprême dans notre pays, est-on prêt à l’accepter.

18 - Alors en ce qui concerne les études, oui moi je crois que dans l’inconscient collectif il y a encore un type d’études pour les filles, il y a des voies professionnelles identifiées pour les filles et d’autres pour les hommes. Tout à l’heure on a parlé des femmes en politique pour dire qu’il y avait à peu prés autant de femmes due d’hommes encartés dans les différents partis politiques, ce qui fait penser qu’il y a autant de femmes que d’hommes s’intéressants à la politique. On a dit aussi qu’il n’y avait que 10% de maires ? Je ne comprends pas trop la différence si ce n’est qu’exercer les responsabilités d’un mandat nécessite quand même du temps et un aménagement de son temps aujourd’hui au-delà de son activité professionnelle, on sait que l’activité professionnelle de la femme est nécessaire dans beaucoup de foyers, l’ impossibilité d’exercer la responsabilité d’un mandat avec ce que cela demande comme temps, n’est pas lié aux autres charges traditionnellement dévolues aux femmes comme les charges ménagères, les enfants. Je voudrais rappeler que traditionnellement il y avait deux types d’hommes clairement identifié à l’assemblé nationale, l’homme d’église et l’homme de guerre et cet héritage culturel profondément ancré ne s’est pas complément ment évaporé, même avec l’avènement de l’ère industriel qui a libéré en partie de ce pouvoir là qui a constitué un triptyque en ajoutant l’homme d’industrie, ça fait quand même trois siècles que toute la société s’organise de plus en plus autour de l’industrie et du commerce requérant les tâches de la femme à tous les échelons de l’activité professionnelle, mais néanmoins culturellement l’image patriarcale du pouvoir reste profondément ancrée. C’est une explication à donner sur le fait qu’aujourd’hui on a dans beaucoup de professions l’occasion de rencontrer des femmes et des hommes mais que quand on franchit les strates du pouvoir on trouve de moins en moins de femmes, je ne sui spas sur que c’est parce que le barrage est fait au-delà, alors j’ai parlé tout à l’heure des difficultés d’organisation vis-à-vis de la famille et des enfants,mais ce n’est pas suffisant pour expliquer ; Je pense que culturellement il y a encore des choses profondément t ancrées , la femme ne va pas chercher nécessairement à occuper des fonctions à responsabilités plus élevées.

Animateur - Dans cette longue intervention que vous avez entendue, je retiens que visiblement il y a au niveau scolaire des filières masculines et d’autres plus féminines, je voudrais poser une question : est-ce que c’est si grave que cela, est-ce que l’on ne peut pas considérer qu’il y a une catégorie de métiers qui sied plus aux hommes qu’aux hommes et réciproquement, après tout qu’un petit garçon joue au cow-boy et aux indiens, et une fille à la poupée, on n’a pas forcément envie d’inverser les choses, est-ce si grave, c’est vraiment une question que je pose.

19 - Tout d’abord en ce qui concerne l’accession des femmes au pouvoir et plus spécialement au pouvoir local, je pense bien sur aux petites et moyennes communes dans lesquelles l’on trouve encore ceux que j’appelle les fantassins de la politique par opposition aux professionnels que l’on trouve dans les grandes villes ou au parlement, il y a une première condition pour pouvoir exercer ce pouvoir local, c’est l’accord du conjoint. Si c’est la femme qui veut le faire il faut l’accord de son mari mais c’est réciproque, le mari doit avoir l’accord de sa femme. On ne peut pas imposer à sa compagne ou son compagnon des occupations au-delà des occupations professionnelles. C’est une première constatation. Ensuite il faut le savoir, et vous l’avez souligné, c’est une question de mentalité même si j’ai l’impression que petit à petit cela change. Il faut aussi faire une distinction entre la femme qui veut exercer un mandat local, madame disait tout à l’heure qu’elle avait été conseillère, je crois que c’est qu’elle l’avait voulu. C’est une différence depuis 1983 où chaque liste est obligée de comporter autant de femmes que d’hommes. Les têtes de liste sont donc obligées d’aller chercher pour avoir cette parité des femmes qui n’en ont peut-être pas envie. De la même façon que dans certaines communes il faut impérativement pour avoir une chance de gagner les élections, avoir son quota de cultivateur. Souvent ensuite ces gens ne font rien car ils n’étaient pas spécialement motivés. Par contre une femme motivée pour s’engager, on ne voit pas pourquoi on ferait une différence. En tous les cas lorsque l’on est entouré de femmes qui veulent travailler, qu’on n’a pas choisi parce qu’elles sont femmes mais parce qu’elles se sont distinguées par des actions diverses elles sont aussi efficaces que les hommes choisis selon les même critères. Dans ces conditions ensuite au cours du mandat on n’a plus l’impression d’avoir en face de soi une femme ou réciproquement un homme mais tout simplement un collègue. C’est donc une question de mentalité et les choses vont je pense dans le bon sens. En ce qui concerne le monde du travail je pense qu’ici aussi les mentalités ont évoluées. J’ai terminé ma carrière professionnelle dans une société appartenant à des japonais, j’étais le seul cadre masculin hormis le gérant. J’ai donc pris l’habitude de travailler avec des collègues femme et très vite je n’y faisais plus attention et pourtant je n’y étais pas habitué. On retrouvait par contre les différences lorsque les responsables japonais venaient nous rendre visite, visite qui se terminait par un repas pris en commun. Il a fallu imposer la présence des cadres femme car les japonais avaient beaucoup de réticence, elles étaient acceptées pour le travail mais pas pour les repas. Cela me permet de mesurer la différence entre des mentalités ayant pas mal de décennies de retard par rapport à nous. Au siège à Tokyo il n’y avait d’ailleurs aucune femme cadre alors que chez nous cela est devenu naturel.

Animateur - Je privilégie ceux qui n’ont pas encore parlé.

20 - Peut-être que la femme dans l’action politique a plus de frein si on peut dire pare qu’en fait il y a un esprit de compétition qui est plus fort chez les hommes que chez les femmes. Je pense que sur la manière de faire les discours ou les actions qui sont envisagées, il y a un vocabulaire politique qui fait référence à la bataille, on va écraser l’ennemi, tous ces termes qui sont quand même très forts qu’un femme emploi peut-être un peu moins. Il y a eu une fiction, je ne sais pas si vous l’avez vue, c’était « l’état de grâce » et qui montrait une femme président de la république. On voyait dans l’action que le personnage menait que c’étaient plutôt des actions humanitaires par rapport à l’environnement. Elle avait quand même un opposition très carrée pour se défendre par rapport à un premier ministre, caricature politique masculin qui faisait tout pour l’empêcher de mener ses actions. Elle assumait sa personnalité mais les actions qu’elle menait étaient des actions plus sociales, environnementales. Sinon pour ce qui concerne l’accès aux métiers féminins, c’est vrai que les femmes s’orientent plus vers les études littéraires que scientifiques même s’il y a une évolution ,des jeunes femmes s’orientant vers des métiers plus scientifiques ou techniques, à polytechnique il y a quand même maintenant des femmes. IL y avait des exceptions qui deviennent plus courantes maintenant, il y a des pilotes d’avion féminins par exemple, donc ça évolue. Mais c’est vrai que dans la mentalité sociale les femmes ont plus de difficultés à occuper des métiers disons masculins pour rester dans des métiers plus sociaux. C’est encore une mentalité française qu’il est difficile de changer. Par rapport aux États- Unis, prenez l’exemple de l’accès d’une femme à la présidence de la république en France ou aux États-unis, c’est vrai qu’il y a une évolution parce que Hilary Clinton essaie d' accéder à la présidence, il est possible qu’aux prochaines élections elle ait des chances. Dans ce pays cela semble difficile de se présenter à une élection qu’en France.

Animateur - dans votre intervention je tiens deux points, le premier vous avez parlé de cette fiction que je n’ai pas vue mais ce que je sais c’est que ça a été un bide, je ne sais si c’est lié à la médiocrité du scénario mais visiblement l’accès au pouvoir d’une femme même en fiction n’intéresse pas grand monde, c’est quand même intéressant de constater cela. Le deuxième point, on a beaucoup parlé de l’occident et pourtant je crois qu’en occident il y a quand même des différences pour accéder au pouvoir. Il y a des pays qui sont plus largement équi-répartis en terme de pouvoir dans les assemblées, vous avez parlé des États-unis, on peut aussi citer Margaret Thatcher qui a été premier ministre en Grande Bretagne, c’est vrai qu’en France la seule femme premier ministre c’est Edith Cresson, elle n’a pas fait autant parlé d’elle. N’y a-t-il pas une spécificité française qu’on peut envisager, une crispation à la française dans la façon d’imaginer le pouvoir qui fait que ce serait encore plus difficile en France que dans d’autres pays occidentaux.

21 - Moi je pense quand même qu’il y a des influences dont on n’a pas parlé, des influences climatiques et géographiques et culturelles évidemment. Quand je dis climatiques et géographiques, je pense aux pays du sud, pourquoi ? Effectivement plus on va vers le Nord et plus il y a l’accès des femmes disons dans la société, plus vous allez vers le sud moins il y en a. Prenez l’Afrique, l’Afrique du nord,les pays latins l’Italie,la France même qu’on peut considérer comme un pays latin. Il y a aussi les influences culturelles et religieuses. Quand on prend les trois religions monothéistes il est tout à fait certain que dans l’imaginaire de ces religions la femme est un petit peu la perte de l’homme, c’est elle qui peut faire perdre son âme à l’homme. Mais il y a une question que je voudrais poser aux dames présentes en ce qui concerne la politique. Les femmes en politique s’arrêtent-elles souvent en bon chemin, c’est parce qu’elles n’ont pas l’instinct de tueur. En politique pour réussir, pour monter le plus haut possible, il faut avoir l’instinct de tueur. Je ne sais pas si vous avez tous vu le film sur Chirac, d’après ce film il apparaît qu’effectivement pour arriver très haut il faut tuer tous ses adversaires, tuer politiquement je veux dire. Les femmes du fait qu’elles ont l’instinct maternel n’ont-elles pas en elles une espèce d’inhibition en elles à ne pas vouloir tuer dans tous les sens du terme ? C’est une question que je voudrais poser et qu’on n’a pas posée jusqu’à maintenant.

Animateur - La question que vous posez est intéressante, quand on parle de tuer et là je parle de tuer très concrètement, une des grandes questions que s’est posé l’armée avant d’accepter les femmes, était que la femme donnant la vie pourrait-elle la reprendre. Ça a été une question que se sont posée les stratèges militaires pendant des siècles et vous la posez ici, tuer même symboliquement est-ce encore possible pour une femme ?

22 - Je pense qu’une femme qui a choisi la politique a les mêmes pouvoirs ? Alliot-Marie a un poste qui n’est pas forcément plus féminin que masculin. Et parlons des gens qui sont proches de nous, juste pour vous répondre directement avant de parler de ce que je pensais dire, Madame Le Breton et madame Roudy à Lisieux, deux maires de bords opposés, mais elles n’étaient absolument pas plus faciles qu’un homme, elles pouvaient être aussi fortes et aussi imbuvables qu’un homme avec leurs collègues avec qui elles travaillaient, mais elles aussi compétentes. Moi je pensais qu’hommes et femmes, je vais peut-être faire bondir, ceux qui pensent qu’il y a un décalage, j’ai fait un petit sondage auprès d’amies, effectivement elles pensent comme vous qu’il y a un déséquilibre. Or je pense qu’il faut faire une différence entre ce qui existait et ce qui va exister. En fait si on repart du tout petit, c'est-à-dire du lieu familial, déjà moi je trouver que l’équilibre entre l’homme et la femme a complètement changé. Quand on parle de la frustration de la paternité par rapport à la mère, maintenant il est tout aussi frustré que la femme par rapport à l’enfant quand il n’a plus son enfant, les jeunes pères je pense sont beaucoup plus occupés à éduquer à aider à aimer leur enfant de manière maternelle, cela entre dans les us et coutumes normaux. Ils peuvent être actifs dans la vie, ce n’est pas parce qu’on est un papa poule que l’on est anormal, au contraire, je pense que c’est de plus en plus dans l’air du temps. Moi je crois que c’est un problème de liberté pour la femme de choisir plutôt une carrière scientifique.

Animateur - Vous dîtes dans votre intervention que les pères aiment de plus en plus leurs enfants de manière maternelle. J’ai envie de vous dire, est-ce bien normal pour un père d’aimer son enfant de manière maternelle ?

23 - Jusqu’ici on s’est intéressé à la masculinité chez l’homme et à la féminité chez la femme et j’ai plutôt tendance à penser que la masculinité comme la féminité sont présents dans chaque individu, je pense qu’un homme a aussi une part de féminité et la femme une part de masculinité. Je crois que l’équilibre interne de chaque individu n’est pas du tout respecté parce qu’on a forcé le trait par la culture, la société, la mise en place de structures, que les homme sont plus virils, les femmes plus maternelles et l’équilibre interne de chacun a été un peu mis à mal. Je pense qu’on a une sorte d’équilibre retrouvé et cette question se pose aujourd’hui de plus en plus. Pour rebondir sur la structuration de notre société masculine, j’aurais tendance à faire un parallèle avec notre façon de concevoir la planète Terre. Depuis des centaines d’années on essaie de conquérir de nouveaux territoires, ça a été l’objet de nombreuses évolutions sociétales avec des guerres, des alliances, des pactes, de nouveaux continents à découvrir, il y avait une conquête très importante dans l’esprit des gens et je pense que cela a développé une structuration plus en rapport avec la masculinité. Aujourd’hui et depuis très peu de temps finalement on a conscience que la terre est quelque chose de finie, d’ailleurs on la voit quand on est passé sur la lune, on la voit comme une petite boule bleue et j’ai l’impression qu’avec cette vision on se tourne vers une autre conception de l’aménagement de la société, de la façon de gérer la société, de gérer notre planète. Je pense que cette grande vision des sociétés est assez marquante de la façon de concevoir notre planète terre.

24 - J’aime assez bien l’allégorie qui vient d’être faite justement, en effet je pense qu’il y a une époque pour conquérir comme un peu pour les hommes une femme à prendre et la planète de par sa fragilité avérée est plus conçue dans l’inconscient comme une mère qui nous protège mais qu’en même temps il faut savoir préserver. Je voudrais juste répondre à l’intervention précédente, j’ai parlé des spécificités féminines et masculines mais je n’ai absolument pas mis en cause l’envie et la réalité de l’implication des pères de leur volonté à s’impliquer vis-à-vis de leurs enfants de façon très proche. Simplement j’ai dit que les spécificités naturelles des femmes et des hommes font que de toutes façons les hommes ne comprendront jamais le fait de mettre un enfant au monde. Je ne sais pas comment le dire mais cela me semble évident, on ne comprendra jamais on peut faire ce qu’on veut, les hommes ne peuvent pas comprendre cela. Je fais remarquer que dans la société matriarcale la forme que revêt le pouvoir de la part des femmes, puisque par définition dans ces sociétés ce sont les femmes qui ont le pouvoir, est bien différente que la forme du pouvoir dans les sociétés patriarcales. La raison est que les spécificités de la féminité ou de la masculinité s’expriment de manière différente. Moi je m’occupe de mes enfants, j’aime bien m’occuper de mes filles, mais je ne saurais jamais ce qu’a ressenti ma femme quand elle les a mises au monde.

25 - Je m’étonne quand même de l’intervention précédente parce que s’il fallait vivre une situation pour la comprendre il y a un certain nombre de choses qui nous échapperaient. Or on a un cerveau, je veux dire qu’on a pu y penser imaginer y compris je dirai sa venue au monde au jour j. Donc je m’étonne et je m’étonne aussi d’autres interventions sur lesquelles je voudrais revenir. Je dirai que les pères en tout cas en ce qui me concerne je ne parle d’amour maternel mais d’amour paternel, il existe, je veux dire qu’on n’a pas besoin de passer par un pseudo amour maternel,l’amour paternel existe, on a une tête on s’est investi bien avant. Ce n’est pas parce qu’on est une femme qu’on a l’instinct maternel, ce n’est pas parce qu’on est une homme qu’on n’a pas d’instinct paternel. Où est-ce qu’on va avec ce type de raisonnement, c’est complètement aberrant. Je vais en revenir aux questions qui ont été posées, je vais m’efforcer d’y répondre. Madame, à l’éducation nationale, ça ne m’étonne pas tellement que des gens à l’éducation nationale dans l’état où elle se trouve, je ne dirai pas ne comprennent pas, mais je pense qu’on peut avoir un potentiel, la moitié de la réussite c’est l’envie, c’est l’envie et le travail. Or je pense que tout un chacun a un potentiel à peu près égal, on est susceptible d’avoir des résultats à partir du moment où l’on fait tout pour cela. Je ne vois pas en quoi les filles seraient brimées aujourd’hui de choisir telle ou telle filière, chacun s’investit dans ce qu’il veut, on va vers l’épanouissement de chacun. Dans notre société aujourd’hui, moi je voudrais bien qu’on m’explique, je ne vois pas où les femmes sont brimées, moi j’attends mais peut-être que ce n’est pas le sujet, mais je n’ai pas entendu de ligne dominante ou de discours. La place de la femme dans la société, je pense qu’elle est fonction de chacune et non pas collectivement d’un espèce de projet suer des trucs bancals auxquels chacun devrait se référer, c’est à chaque individu de construire sa place en tant que femme en tant qu’homme et d’aller vers son propre épanouissement et je ne vois pas pourquoi il faudrait aller en politique, il y a un certain nombre qui refuse la politique telle qu’elle est aujourd’hui parce que c’est la caricature, enfin la pratique politicienne est tellement caricaturale, au moins c’est mon ressenti, tellement un déni de démocratie qu’on n’a vraiment pas envie d’y aller. Alors une femme, un homme ce n’est pas le problème, c’est ce qu’il ou elle propose.

Animateur - Simplement ce que voulez dire l’intervenant précédent jusqu’à plus ample information l’homme ne saura pas encore ce qu’est la vie à l’intérieur après comme vous l’avez dit il est capable de comprendre ce que peut être enfanter, mais est-ce que le ressenti n’est pas quelque chose de très fort qui crée une dichotomie quasi symbolique entre l’homme et la femme qui entraîne tout un tas de choses, pour essayer de recadrer ce que voulez dire l’intervenant précédent

26 - Je suis d’accord avec ce qui vient d’être dit et à la fois pas d’accord. Il me semble qu’il faut bien distinguer et à la fois trouver un moyen d’allier les spécificités individuelles et l’intérêt collectif. Il peut très bien y avoir une femme qui a instinct de tueur, comme un homme qui a un instinct maternel et paternel et une part féminine extrêmement développée. Effectivement cet équilibre entre la part féminine et masculine de chaque individu a sans doute besoin d’être retrouvé, mais à mon sens on est en évolution au niveau de la conception et de la place de la femme dans la société, et c’est tant mieux heureusement, mais ça va sans doute évoluer. A mon sens on a fait beaucoup de progrès par rapport au siècle dernier, et ce que je voulais dire en fait au-delà de cet aspect et de ces éléments individuels notre intérêt collectif, parce que c’est bien politique il me semble, j’ai peut-être un œil extérieur et novice,mais il me semble que l’intérêt de la politique c’est bien d’œuvre à l’épanouissement collectif autant que possible et en ce sens je pense que le débat est mal posé dés le départ, il n’y a pas de combat entre l’homme et la femme, ce n’est pas ce qui a été dit mais la femme n ‘a pas à se battre pour être en politique avec les armes des hommes ou même se battre tout court. Dans l’histoire il y a moult exemples d’hommes qui ont eu un rôle de premier plan et qui n’étaient rien sans une femme derrière, et je pense que c’est peut-être là le moyen de dépasser le débat, c’est peut-être qu’il faudrait un homme et une femme à la tête de la société, pourquoi pas, c’est peut-être justement qu’une décision collective concernant tout le monde devrait être prise par un couple, qui devrait être particulièrement vertueux. Mais c’est vrai qu’au-delà de l’intérêt collectif il y a quand même des spécificités sur certain point féminines comme masculines et peut-être que pour renforcer cette alliance il faudrait un couple à la tête de la société. Je ne sais pas ce que vous en pensez.

Animateur - C’est effectivement intéressant de voir ça comme ça et d’imaginer une dichotomie à ce point. Il se trouve que dans le principe démocratique il y a le citoyen qui est quand même un individu relativement asexué, le peuple ce sont des on, ce sont des neutres, et créer à ce point la dichotomie est-ce que cela n’entraîne pas une redéfinition de la politique et à ce moment-là, on peut même dire, je vais aller encore plus loin, ne peut-on pas créer toutes sortes de dichotomie qui mettent à mal celle que vous venez de créer, c'est-à-dire pourquoi pas un noir un blanc pour éliminer les discriminations raciales, un riche un pauvre pour éliminer les discriminations sociales. En tout c’est intéressant de voir que la politique ne s’occupe pas dans la façon dont elle a été pensée, de dichotomie et pourtant on se rend compte qu’au quotidien on ne fait que des distinctions. Donc il faudrait repenser totalement le système pour en tenir compte.

27 - Moi je suis assez d’accord sur le fait qu’il n’y a pas de combat homme femme, je pense qu’effectivement on est une société d’individus et je crains de répondre à ce que disais monsieur tout à l’heure, je pense que vous n’avez pas compris ce que je voulais dire. Ce que je voulais dire c’est qu il y a accès à tout pour tout le monde et malgré tout cela il y a encore certaines séries plus masculines, plus féminines et on demande pourquoi ce chois là. J’ai le cas de filles qui ont peur de faire des études scientifiques alors qu’elles ont en les moyens. Ce n’est pas moi qui leur dis de ne pas le faire, je pense qu’il y a une culture quelque part derrière. Il y a la culture du monde scientifique, la recherche, ça a l’air plus masculin. Alors pourquoi, on se demande, c’est ça que je voulais soulever comme problème. Il n’y a plus rien de réserver exclusivement aux hommes mais pourquoi des femmes qui ont le moyen intellectuel et matériel d’y arriver ne le font pas. C’était la question que je voulais poser. Je voulais revenir sur deux autres choses, on a parlé du pouvoir politique et de l’envie des femmes, le temps consacré ou non à ce type d’activité, leur disponibilité, je conteste un peu ça. Si vous observez le monde associatif vous y trouverez beaucoup de femmes qui s’engagent pleinement. Je pense que le problème du pouvoir et de la femme est que ce n’est pas forcément une priorité pour elles et je crois que c’est vraiment le point central, ce n’est pas un but en soi. Je rejoindrais un peu ce que disait Pierre Michel, n’est-ce pas du au fait que finalement la course au pouvoir, il n’y a pas besoin de cette reconnaissance là pour être reconnue en tant que femme. Alors certaines ont en besoin, les femmes politiques actuellement mais je reste convaincue que pour beaucoup ce n’est pas une reconnaissance et que ça ne concrétise pas un choix de vie.

28 - Un petit rappel biologique avant tout la femme c’est des chromosomes X, l’homme des chromosomes XY ça c’est l’inné Après il y a l’acquit, qui est la culture qui est la société qui s’agrémente’ à cette nature primordiale. Dans le développement de la société humaine, donc il y a moins 5000 ans, moins de 4000 ans, je n’en sais rien je ne suis pas expert, il y avait, j’ai entendu dire à la base beaucoup de sociétés matriarcales, les femmes avaient le pouvoir et petit à petit de fil en aiguille on s’aperçoit que maintenant les société sont devenues patriarcales. Comment c’est arrivé, comment ce changement s’est opéré, alors là c’est un préjugé de ma part, c’est à mon avis d’un point de vue naturel. La femme, la femme mère a cette sensation, elle a un rôle tout à fait naturel de procréation que l’homme n’a pas. En ce sens me semble-t-il l’homme a par rapport à la femme une frustration naturelle, je dirais d’inutilité d’une certaine façon, d’inutilité naturelle à part la petite semence dont la femme a besoin pour procréer. Dans ce sens c’est vrai cela crée chez l’homme une frustration, ce n’est pas lui qui met au monde, il y a eu le mythe de la ceinture de chasteté, l’adultère était complètement prohibé, il a fallu que l’homme petit à petit soumette la femme, parce que déjà il est plus fort, il peut avoir prise physique sur elle. C’est à mon avis ces différentes petites choses qui ont fait que la société s’est transformée petit à petit en société patriarcale, l’homme avait besoin d’avoir la main mise sur la femme parce que sa progéniture, sa descendance qui est quand même quelque chose d’excessivement important, on le remarque dans la nature au-delà de la société et on le remarque chez les hommes de toute manière, donc ce passage du matriarcat au patriarcat est basée sur cette différence essentielle entre l’homme et la femme, cette frustration essentielle, l’homme a besoin de savoir que c’est sa descendance, que ce n’est pas celle d’ un autre en fait. Donc à partir de là petit à petit c’est devenu une société patriarcale où la femme était complètement soumise. Et maintenant c’est vrai qu’on se développe beaucoup, à mon sens on arrive dans le siècle de la femme dans ce sens que maintenant il y a des possibilités de contraception, la femme peut avoir la liberté l’engagement sexuel peut ne pas donner de progéniture, la femme maintenant peut avoir un métier donc elle n’est plus soumise à l’homme, elle peut vivre sa vie. Toutes ces petites choses là font que l’émancipation de la femme a commencé réellement il n’y a pas si longtemps me semble-t-il, et petit à petit cela lui permet de se soustraire à la soumission que l’homme essayait d’imposer. Donc je pense qu’on est dans le millénaire de la femme et j’en suis très content justement parce qu’elle va pouvoir s’exprimer plus librement.

29 - Je voulais rebondit sur deux points et je pense que c’est quelque chose qui fait vraiment débat. Premièrement, c’est ce sentiment de créer. Quand on dit que l’homme n’a pas le sentiment de créer, je pense que l’on va trop loin. Manifestement pour faire un enfant il faut deux individus, un homme et une femme, donc le sentiment de créer peut être partagé, évidemment de manière différente, les deux clés sont constituées différemment, il y a quelque chose en plus, c’est porter la vie chez la femme qui donne une spécificité à la femme, mais par contre l’acte de création est à mon sens partagé même si les sociétés ont fait en sorte que la part de création de l’homme soit moins importante que celle de la femme pendant des siècles et des siècles. Aujourd’hui s’accaparer l’acte de création c’est très moderne et bien peu accepté et partagé d’ailleurs. Deuxième point, le fait de prendre des responsabilités pour les femmes en politique. Je pense qu’aujourd’hui la façon dont on conçoit le monde politique est complètement déconnectée du simple citoyen. Je pense que c’est moins une affaire homme femme que d’une distanciation entre le mon de politique et le citoyen. Je pense que la question qui courre dans les médias : est-ce que les Français sont capables d’élire une femme ?c’est une stratégie politique pour moi, c’est encore un moyen de faire parler de cette caste politique, les citoyens français sont à mille lieues de penser qu’il faudrait confier ou pas le pouvoir à une femme. Je pense que le citoyen attend avant tout des personnes compétentes qui proposent des choses plutôt que de faire un choix politique avant. Je pense que c’est vraiment une mayonnaise qui est montée en sauce.

Animateur - Alors je donne la parole à ceux qui ont le moins parlé.

30 - Oui et à ceux qui veulent s’insurger. Les propos sur les pères, je ne sais pas si on est nombreux ici comme papa,mais quand même il faut avoir été papa un jour pour savoir ce que c’est d’être papa ? Quand un bébé naît c’est l’implication du papa et la maman, si on ne le porte pas pendant neuf mois on est là aussi, et très souvent à la naissance. Donc il faut arrêter, je crois comme on le dit depuis le début, il faut arrêter de mettre dos à dos l’homme et la femme aussi sur le pouvoir que sur la procréation. Je crois qu’il y a un aspect qu’on a très peu abordé aujourd’hui, c’est l’aspect culturel. Si la place est ce qu’elle est encore aujourd’hui n’est-ce pas aussi et surtout du à la responsabilité des églises, des religions. Qu’est-ce qu’on fait des femmes les religions, enfin on le voit encore aujourd’hui avec la religion musulmane, c’est un peu moins vrai avec la religion catholique mais on a encore un peu de mal à s’en dépêtrer, mais avec la religion musulmane c’est prégnant, la femme est ce qu’elle est ne tout cas au niveau de sa place dans la société et l’homme aussi par extension, on n’a pas du tout abordé le sujet. Aujourd’hui encore et quand j’entends ce que j’entends à propos de la procréation je crois me retrouver il y a 2000 ans, n’oublions pas on ne porte pas l’enfant mais quand on a envie de s’investir, peut-être que tous les papas ne s’investissent pas mais quand d on veut s’investir je pense qu’on ressent énormément de choses.

Animateur - Bon alors une mise au point de deux papas qui veulent s’insurger on est aussi là pour cela.

31 - D’abord je voudrais revenir sur une constatation, on en a déjà parlé. Dans beaucoup de métiers aujourd’hui les femmes ont leur place et souvent une large place, au hasard et pour exemple : la police, la justice, l’éducation ,la télé, la police au niveau surtout des officiers il y a aujourd’hui beaucoup de femme commissaire,la médecine etc. Mais quand on a un débat comme aujourd’hui on ne peut pas éviter de parler des femmes dans la politique, non pas parce que c’est là le meilleur, mais parce qu’on nous bassine avec cela depuis quelque temps, on en a fait un slogan publicitaire. Je remarque d’ailleurs que les partis qui ont instauré la parité, n’ont pas été capables plus que d’autres de présenter le nombre de femme qu’il faudrait. C’est là que je vois un danger, si les choses se font normalement, c'est-à-dire pour rester dans le domaine politique choisir une femme pour ce qu’elle représente c'est-à-dire son programme ses idées sa compétence, et non simplement parce que c’est une femme. Nous avions eu ici au café citoyen en son temps un débat sur la parité, j’avais dit déjà à l’époque c’est toujours vrai aujourd’hui, pourquoi est-on choqué de constater qu’au Parlement il n’y a pas autant de femmes que leur proportion dans la population, alors que l’on devrait être plus interpellé de constater que les différences sociales ne sont pas non plus représentées à juste proportion. Personne n’en parle parce que probablement ce n’est pas un slogan publicitaire intéressant. Ce que je crains et on le voit se dessiner pour les prochaines élections présidentielles, il se trouve qu’à gauche une femme semblerait être en passe d’être candidate avec des chances d’être élue, de l’autre côté on essaie de trouver une femme pour faire le pendant. On arrivera à choisir parce que c’est une femme et j’y vois un danger énorme car dans ce cas on oublie le programme les idées.

32 - Je voudrais rebondir sur ce que j’ai entendu précédemment, alors, monsieur, mon intervention vous l’avez qualifiée d’aberrante. Bon on n’est pas au café philo, mais je reconnais bien quand même ne tendance au rationalisme absolu. Je rappellerai ce qu’est le rationalisme, c’est une doctrine philosophique en effet qui que l’on a accès à la connaissance que par des principes apparemment indépendants de l’expérience. Moi je ne suis pas un pur rationaliste et bien d’autres avant moi ont décrié cette doctrine, notamment un certain Kant, il a bien justement disposé les choses suivants en disant que la connaissance et l’intelligence étaient aussi fondées sur une raison sensible et que la connaissance est à distinguer de la conception des choses. Je serais d’accord là-dessus avec Victor, connaître c’est aussi ressentir au plus profond de soi, je vous épargne le petit détour du côté de chez Socrate et de sa maïeutique, vous savez ce que c’est, c’est l’art d’accoucher, Socrate considérait que pour vraiment avoir accès à l’intelligence et notamment à la connaissance de soi il faut descendre au plus profond de soi-même. Pour descendre au plus profond de soi-même. L’homme et la femme lorsqu’ils descendent au plus profond d’eux-mêmes vont forcément prendre un chemin différent. Il ne s’agit pas ici de dire que si on ressent pas certaines choses comme les femmes c’est parce qu’on ne s’implique pas assez dans la paternité, on peut aussi impliquer aussi loin que l’on veut mais à un moment donné il va se passer quelque chose. Ça c’est de l’ordre de la raison sensible et c’est bien différent de ce que vous avez exprimé tout à l’heure, finalement on a par la pratique de la raison on peut ressentir ce que ressentent les femmes, et bien non Monsieur et c’est ça qui est magique. Pour autant on ne renvoie pas dos à dos la papa et la maman, lorsque la nature propose un élément féminin et un élément masculin, elle ne renvoie pas l’élément féminin et masculin dos à dos, au contraire elle les unit, pourquoi, pour la procréation justement. Donc tout ça, je veux bien que mon intervention semblait aberrante mis j’ai plutôt le sentiment de ne pas avoir été compris, visiblement il y a quelque chose qui ne passe pas et je m’étonne d’être avec Victor le seul à ressentir cela, il y a quelque chose qui m’échappe.

Animateur - je vais essayer de dépassionner un peu le débat, je crois que chacun a bien compris ce que les deux parties voulaient dire, je vais laisser la parole à quelqu’un qui n’a pas encore parlé.

33 - Juste un mot sur ce qui vient d’être exprimé et pour clore la discussion là-dessus, jusqu’à preuve du contraire tous les 28 jours il se passe quelque chose chez les femmes dont les hommes n’ont absolument pas connaissance et qu’il y a peu de temps encore on appelait les humeurs. Si on appelle ça les humeurs ce n’est peut-être pas pour rien non plus, peut-être qu’effectivement ça joue aussi sur l’humeur, et d’ailleurs ceux qui ont une compagne le savent. Je ne me suis pas exprimé sur le sujet du jour depuis le début, j’attendais un peu de voir ce que cela va donner parce quand on pose ce genre de sujet, tôt ou tard c’est, soi les hommes et les femmes sont différents il faut les prendre comme ils sont, ou alors ah ! Mais non ils ne sont absolument pas différents, l’homme et la femme sont tout à fait égaux et pas uniquement complémentaires, ça je l’ai entendu aussi nombre de fois au café de philosophie, et je voudrais à mon avis essayer de recadrer puisqu’on parle de société justement et des rapports de société entre les hommes et les femmes. J’ai parlé du café philo paradoxalement je vais faire une petite évocation, je pense que si ici il y en qui n’arrive pas forcément à s’entendre sur une certaine vision de l’homme et de la femme c’est que ça touche à ce que j’appellerai le mystère de la vie mais dans toute sa profondeur et que l’homme et la femme le ressentent complètement différemment comme on l’a exprimé. Effectivement il y a des similitudes par rapport à ce ressentiment mais on est tous face au mystère de l’existence humaine devant laquelle nous sommes homme et femme partagés. Une fois qu’on aura réussi à s’entendre sur ce fait au lieu de vouloir toujours agréger en disant il n’y a pas de différence on pourra peut-être commencer à harmoniser les choses, de voir comment on peut effectivement comme le disait Damien en tout début du débat, coopérer pour faire quelque chose de beau et de sublime.

Animateur - je ne reformulerai pas le sublime

34 - Est-ce que le fait qu’il y ait des différences, n’y a-t-il une attirance d’un certain côté, c'est-à-dire que les contraires s’attirent, quelquefois ils se repoussent, plutôt ceux qui se ressemblent se repoussent. Je pense notamment aux femmes et au pouvoir, en pensant aux élections, moi j’ai toujours en souvenir par exemple la ville de Bordeaux que je connais bien, il y a eu Chaban Delmas pendant des années et des années, vous ne pouvez pas imaginer l’attraction qu’il exerçait sur les femmes. J’ai vu des femmes se jeter sur lui pour l’embrasser. Alors je me dis quand on pose la question voteriez-vous pour une femme, on répond non je préfère un homme parce qu’il a ceci parce qu’il a cela. Je pense qu’il y a aussi le problème de sexualité qui doit jouer, on ne l’a pas tellement évoqué, je crois que cette différence qui sur le plan de la liberté est de plus en plus avérée, les femmes sont aussi attirées par des hommes et qu’en politique cela joue aussi et on voit parfois des repoussoirs femme/femme.

35 - Je ne voulais pas prendre la parole, donc pour moi bon je ne suis pas opposition avec ce qui a été dit à part une affirmation d’individualité, j’avais l’impression que depuis le départ tout le monde considérait que l’homme et la femme étaient complémentaires. C’est vrai que constater grâce aux statistiques de l’éducation nationale que les mentalités sont en évolution, personnellement j’ai fait des études scientifiques et il semble me rappeler qu’on était à 50% des filles et 50% des garçons dans ma promo, mais si je suis les statistiques il y a moins de femmes en milieu scientifique. C’est vrai qu’il y a des mentalités en évolution, en fait la question que je me pose était plus au niveau politique, certains membre ici j’ai constaté avec plaisir qu’ils déploraient la participation féminine au niveau politique et on s’interrogeait de savoir pourquoi moins de femmes que d’hommes. Mais ce n’est peut-être pas une bonne solution que d’instaurer des quotas avec 50% de femme 50% d’homme, peut-être que c’est l’accompagnement des mentalités au niveau politique qu’il faudrait remettre en question. [Interruption de l’enregistrement à 1h37 à cause d’une panne de micro]

Thèmes proposés pour le Café Citoyen du samedi 25 novembre 2006 :

1 - L’art façonne-t-il la société ? 7 VOIX
2 - Notre personnel politique est-il trop ou pas assez people ? 8 VOIX
3 - Le calcul officiel de l’indice des prix reflète-t-il réellement le coût de la vie ? 5 VOIX
4 - Développement humain et perspective de la société, sommes-nous en phase ? 6 VOIX
5 - Comment répondre à l’urgence environnementale ? 14 VOIX
6 - Y a t il des freins à l’expression de la justice ? 10 VOIX
7 - Justice : Instrument d’équité ou maintien de l’ordre social ? 12 VOIX
8 - La démocratie peut-elle se développer en l’absence d’intérêt général ? 8 VOIX

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