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Compte-rendu synthétique par couasnon yannickCafé Citoyen de Tusson (21/08/2012)

Animateur du débat : couasnon yannick

» Politique et Société

La question des commerces et services en milieu rural

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Compte rendu réunion café citoyen du 21 août 2012 à l’échauguette de Tusson
21 participants
Avant d’ouvrir le débat de la réunion aoutienne, l’animateur a donné la parole à notre hôtesse qui nous a appris le décès de Monsieur Gilles Guyard, fidèle Arcadien, très actif à l’occasion des diverses réunions qui ont été programmées à l’Arcadie de Tusson. Elle a suggéré de dédier notre soirée à sa mémoire, proposition immédiatement agrée par les participants.
L’animateur a ensuite initialisé le débat sur « la question des commerces et services en milieu rural » en mentionnant l’érosion du tissu commercial constaté en quelques décennies dans une petite commune rurale du Nord de l’Ille et Vilaine ; ainsi un garage, une charcuterie, une boucherie, deux magasins d’habillement, une quincaillerie, une épicerie, plusieurs petits café-bistrots ont disparu et un seul multi service a été créé.
Le débat a ensuite permis de développer des réflexions, des concepts et des expériences de nature variée tels que :
- l’implantation de nouveaux établissements qui n’est possible que si certains quotas sont respectés. Les chambres consulaires et plus particulièrement celle du Commerce et de l’industrie ont pour mission d’analyser la cohérence entre la zone de chalandise d’un nouvel établissement et le nombre effectif d’habitants de cette zone.
- la justification des quotas dans le domaine des services hospitaliers qui met en évidence les lacunes liées aux limites administratives ignorantes des zones d’influence réelles. Un établissement en limite de territoire (il en est ainsi de hôpital de Ruffec, limitrophe de la Vienne et des Deux Sèvres) ne se voit crédité que de la population de sa circonscription administrative et n’atteint donc pas les niveaux requis, cohérents avec son développement naturel. La technocratie et les raisonnements dictés par les seules considérations économiques ont d’autres effets malencontreux, par exemple, dans les regroupements pédagogiques ou ceux du service des impôts.
- Le concept de la ruralité, celle de Tusson est différente de celle des chefs-lieux de canton voisins elle même différente de celle des zones rurales franciliennes.
- La notion de service minimum; une épicerie accessible pour tous semble être un minimum qui se doit d’être complété par les commerces ambulants pour les personnes qui ne sont pas en mesure de se déplacer de façon autonome.
- La nécessité d’obtenir l’équilibre entre l’offre et la demande qui participe à la pérennité des structures.
- La rentabilité associée aux études de marché qui doit-être appréciée sur le long terme et ne pas intégrer les aides éventuellement accordées pour une période de démarrage.
- Le développement d’activités prises en charge par les pouvoirs publics, pour palier les carences du privé, en évitant de tout ramener aux considérations financières. Les commerces sont des vecteurs de cohésion sociale.
- Le manque de structure d’hébergement hôtelier (En Charente aucun site ne peut accueillir simultanément deux cars de touristes et rares sont ceux qui le peuvent pour un car complet).
- L’établissement d’une certaine progressivité dans la collecte de charges salariales pour favoriser les petites structures (éviter qu’un petit commerce rural soit assujetti au même niveau qu’un grand groupe pétrolier)
- La sollicitation des grandes surfaces en tant qu’acteur de la vie locale (ouverture des centrales d’achat aux commerçants locaux – subventions en faveur des petits commerces)
- L’amélioration de la qualité globale du service des petits commerces avec la mise à disposition (par les chambres consulaires) de moyens d’analyse adaptés. En Belgique les « étoiles de la qualité » récompensent les petits établissements et leur proposent des conseils et de la formation.
- Le manque de solidarité et d’investissement qui est une constante se dégageant de l’ensemble des propos (au niveau de l’individu : le chaland qui délaisse le petit commerce local ou le commerçant qui craint la concurrence, ou au niveau collectif: petite commune riche qui oublie sa voisine plus modeste – département qui brille par son dynamisme laissant dans son ombre le département qui « se vend mal »). Une exception (celle qui confirme la règle) a néanmoins été citée pour la dimension nationale «le Théléthon ».
Le débat s’est achevé sur la proposition de mise en œuvre des grands principes de solidarité générale portés par les élus et la population locale afin de créer des synergies pour renforcer les atouts locaux et développer les valeurs culturelles, humaines, historiques, architecturales etc. … de la région. Cette démarche de grands projets collectifs peut rendre la zone concernée visible de l’extérieur et inverser le sens des flux migratoires en jouant sur les nouveaux emplois délocalisables.
Les propositions relatives au thème à retenir pour la réunion de septembre ont donné les résultats suivant :
Sujet 1 : Comment mobiliser les populations locales sur un projet
Sujet 2: les « Pas d’chez nous ». Au sens de l’accueil des individus non originaires de la commune concernée.
Le sujet 1 a obtenu 15 avis favorables, le sujet 2 a obtenu 11 avis favorables, le thème de septembre sera donc « Comment mobiliser les populations locales sur un projet ?»
YC le 04/9/2012

Interventions

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couasnon

lundi 20 août 2012 09:36:06 +00:00

La recherche de la rentabilité dans les sociétés de services, ou dans les activités publiques (écoles - gendarmerie)a des effets considérables sur la vie économique dans nos petites agglomérations rurales.
En quelques décennies, une commune qui compte actuellement 371 habitants a vu disparaître ses deux écoles (libre et laîque) son garage, son épicerie charcuterie, son boucher, son magasin mercerie confection, sa quincaillerie, son magasin de chaussures et les nombreux petits cafés bistrots ont été remplacé par un unique multi-service qui ne peut se maintenir qu'avec les aides des pouvoirs publiques

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couasnon

lundi 20 août 2012 11:01:11 +00:00

En quelques décennies, un petit bourg de 371 habitants, a perdu ses écoles libre et publique, son boucher, son épicerie charcuterie, sa quincaillerie, sa mercerie-confection, son magasin de chaussures, son garage, et ses nombreux petits cafés-bistrots ont été remplacés par un multi-service qui a besoin des aides publiques pour se maintenir à "flots"

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