“Le comptoir d'un café est le parlement du peuple.”

Honoré de Balzac (1799 - 1850)

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Compte-rendu synthétique par Béatrice ChevalierCafé Citoyen de Caen (26/05/2008)

Animateur du débat : Victor BRUN

» Politique et Société

Peut on rendre la vie belle même à partir de rien ?

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Café Citoyen à la maison de Quartier de la Pierre Heuzé

Rappel du fonctionnement :
- Débattre d'un sujet de société
- Tout le monde peut prendre la parole en la demandant
- Construire une discussion collective

Le Café Citoyen se déroule en 3 temps:
- Le débat
- Présentation d'ouvrages par les bibliothécaires
- Choix du thème du prochain Café Citoyen

Compte-rendu synthétique des échanges :

Ce thème a été proposé en partant du postulat que la vie peut être belle.

Qu'est ce que "rien" ?

Tous les petits plaisirs de tous les jours qui ne coûtent pas d'argent. Cependant, on ne peut les apprécier que si l'on possède l'essentiel. Les grands moments de bonheur sont souvent des petits riens.

C'est également ce qu'on a en soi, les richesses propres à chaque individu. Cette richesse n'est peut être pas rien, au contraire elle est peut être tout.

Qu'est ce que l'essentiel ?

Avoir un toit, de quoi subvenir à ses besoins vitaux, avoir une sécurité affective.

Qu'est ce que « la vie belle » ? Quels sont les bonheurs qui la procurent ?

La liberté d'expression et de pensée, l'accès à la culture, la lecture, la nature.

La « vie belle », c'est également ne pas avoir d'obligations.

La « vie belle » repose également sur une notion de choix entre des priorités que chacun se définit pour accomplir sa perception du bonheur.

Cependant, la notion de bonheur diffère en fonction des sociétés et des cultures.

Par exemple, on a besoin de matériel pour être libre dans notre société à la différence d'autres sociétés (ex: Sénégal) où les personnes ont appris à se dispenser des besoins matériels pour mettre en valeur les richesses propres aux individus. La société impose une norme.

La « vie belle », c'est peut être d'apprendre à se contenter et à apprécier ce qu'on a. Cette affirmation est cependant plus facile à assumer quand on est à l'abri du besoin.

A cet égard, le thème de la séance peut être perçu comme ironique ou provocateur car d'un point de vue littéral, « rien, c'est rien », et on ne peut pas être heureux avec rien.

Le bonheur est immatériel et subjectif:
- on est souvent malheureux lorsqu'on est pauvre
- on n'est pas toujours heureux si l'on est riche
- on n'est pas malheureux parce qu'on est riche.

Le bonheur se cache dans la relation aux autres, il faut faire l'effort d'entrer en relation avec eux.

Cependant, on peine à aller à la rencontre des autres lorsque la vie nous pèse car on se sent vide donc peut attractif pour les autres. Il faut arriver à se persuader que comme tout individu, on a quelque chose à donner. Personne n'est vide. Cependant la reconnaissance passe souvent par le travail et la situation sociale ce qui pose question dans une société largement touchée par le chômage.

Pour certaines personnes, la relation à Dieu aide à trouver le bonheur et à surmonter ces difficultés.

La société véhicule des valeurs erronées en basant le bonheur sur le matériel et la reconnaissance des individus sur leur situation sociale en oubliant de ce fait la relation aux autres et les richesses que possède chaque individu.

Le bonheur pourrait être d'avoir la capacité de vivre sans avoir la reconnaissance des autres.

Il faut être capable de se rendre compte que « la vie est belle ». Se réveiller en disant chaque matin « Gracias a la vida » (merci à la vie ), en essayant de se détourner des petits désagréments du quotidien.

Thèmes proposés pour le Café Citoyen du 30 juin 2008 :
- Le développement de l'individualisme est il un progrès ou une régression ? 5 voix
- Jusqu'où écouter nos aînés ? 3 voix

Thème retenu pour le Café Citoyen du 30 juin 2008 : Le développement de l'individualisme est il un progrès ou une régression ?

Interventions

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