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Honoré de Balzac (1799 - 1850)

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Compte-rendu synthétique par Thierry MERMETCafé Citoyen de Rennes (29/02/2012)

Animateur du débat : Thierry MERMET

» Politique et Société

La solitude est-elle produite par la société ?

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Avant de parler de solitude, la société fabrique de l'isolement en créant une dépendance généralisée vis à vis des produits de consommation . . . individualistes. Les nouveaux moyens de communication notamment sont analysés soit comme véritable miroir aux alouettes dans« l'être avec l'autre, les autres », soit comme enfermement (les ados) synonymes de déshumanisation. D'aucun évoque alors l'existence d'une pseudo communauté où règne le rapport dominants/dominés. « Il faudrait » pour se dégager de cette situation créer les conditions d'un « chaos par la parole » (s'exprimer – écouter) pour un passage à vide base d'une reconstruction saine. En comparaison avec d'autres contrées, le sentiment de solitude semble être plus généralisé dans notre société industrialisée, comme si elle savait aussi produire ça. Et pourquoi avance certain : pour générer une angoisse individuelle propre à provoquer un mouvement incoercible de consommation ! On peut alors « opposer » une société de solidarité (par ex africaine), où tout est à « arracher » à une société de la « providence » dans un système de « ayant droit ». D'un coté résonance et tissu communautaire, de l'autre une solidarité de génération qui se perd : ici tout nous pousse à nous séparer !
La solitude, situation foncièrement existentielle de l'Homme (on meurt seul !) est une affaire de vécu personnel. Du « j'aime bien être seul(e), tranquille » à «je m'emmerde tout(e) seul(e) », il existe toute une variété de ressentis mais un paramètre semble déterminant : suis je en état de partager potentiellement avec un autre, et déjà avec moi-même ? Une autre participante fait aussi état qu'un manque d'estime de soi est très corrélatif du ressenti de solitude. Par ailleurs, quelqu'un avance que s'il y a trop d'aides, tout semble normal et on attend alors beaucoup trop de la société. Il faudrait donc faire un effort sur soi-même, ce serait alors une affaire de force de caractère. S'il est irréfutable « qu'on est adulte quand on sait être seul », il est important de savoir que si l'on questionne des gens à la rue, en dépression, ce qu'ils évoquent en 1er c'est le manque de lien, le plus de de famille. Une condition indispensable concernant le vécu de la solitude, c'est se sentir ou non considéré en tant que personne, se sentir « avoir une place ». Une expérience momentanée de « retour en laverie de ville » peut ainsi révéler qu'il ne manque qu'un espace convivial avec boissons, sièges accueillants etc pour qu'une situation vécue dans l'isolement devienne temps de partages.
Comme on le voit, s'il y a bien une responsabilité des politiques et du monde marchand dans la production de solitude, il n'en reste pas moins que chacun a encore la possibilité d'organiser ses choix de vie d'une façon telle qu'il puisse concilier « bien vivre sa solitude - bien vivre avec les autres » : notre Café Débat Populaire nous aide à y parvenir.

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