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Compte-rendu synthétique par Joris BürmannCafé Citoyen de Betton (13/04/2012)

Animateur du débat : Joris Bürmann

» Politique et Société

Travail & Bonheur

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La discussion a surtout porté sur le travail comme « profession ».
Nous avons commencé par nous demander si ce « et » n’était pas plutôt un « ou ». Le bonheur semble plus difficile à définir vu que pour beaucoup le bonheur se trouve dans le plaisir personnel. Une telle définition du bonheur semble inconciliable avec le travail qui a des exigences de rigueur et souvent de collaboration.
A l’inverse du bonheur, l’on a plus facilement l’impression de dominer, concrétiser, réaliser son travail qu’il soit manuel, intellectuel ou artistique.
Si le travail nous semble être un phénomène objectif concret, le choix personnel d’un travail mobilise la subjectivité de l’individu, fait appel à ses goûts, son vécu. L’on chercherait donc à faire coïncider cette aspiration première avec la réalité matérielle. Trouver son bonheur dans le fait de « se prouver qu’on est capable de ».
On a constaté que l’on est heureux quand on a souhaité son travail et qu’on a le sentiment d’y trouver une motivation pour se réaliser dans la vie. Le bonheur au travail consisterait en la construction et le développer de ses compétences.
Lorsque l’emploi est subi, que l’on ne travaille que pour des raisons alimentaires, l’on ne s’épanouit pas. Face à un emploi qui ne nous correspondrait pas, l’on peut toujours trouver de l’intérêt dans ce que l’on fait, en réalisant son devoir et en cherchant à se perfectionner. Un travail à peu près fait n’est pas gratifiant : le travail consisterait en la réalisation de son devoir.
Il y a aussi une dimension éminemment sociale du travail, c’est le moment où l’on cherche dans le regard des autres la reconnaissance, la gratification en dehors même du simple salaire. Avoir un travail prestigieux nous rend-il pour autant plus heureux ? Le bonheur ne se trouve pas forcément dans le jugement des autres. Le Le relationnel a un rôle très important sans l’univers du travail, il organise l’évolution professionnelle du travailleur. Il peut aussi être un facteur d’inégalité, générer des sentiments de classe ... Le travail et le bonheur sont des obligations sociales.
La nature de différentes professions ne produisent pas la même dynamique : la volonté de faire est différente entre un entrepreneur et un ouvrier. Pour autant les deux sont complémentaires. L’entreprenariat demande une confiance en soir, culture générale et exige réalise une prise de risque.
On peut aussi estimer que l’on peut s’épanouir ailleurs que dans le travail par exemple dans les loisirs et l’associatif. On a tendance à voir le travail plus comme un moyen qu’une fin en soi. Dans notre société on est libre de travailler plus ou moins pour gagner plus ou moins. Mais la vie dans une société matérialiste nécessite deux salaires. Travailler est-ce conciliable avec l’éducation des enfants ?
La division du travail et son caractère individuel croissant dans nos sociétés néglige l’esprit associatif au profit de la compétition. La division du travail a aussi affirmé la séparation entre vie publique et vie privée. Il faut lutter contre l’invasion totalisante de la vie privée par le travail d’où les polémiques sur le travail le dimanche ou les mobiles professionnels.
Serait-ce le rôle de la République d’assurer le bonheur dans le travail ?
Le bonheur ça se travaille et c’est à nous de trouver dans notre travail ce qui nous rendra heureux. Le travail et le bonheur doivent être un choix éclairé pour atteindre un bonheur au quotidien, s’épanouir, se réaliser dans l’existence.

Interventions

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Jacques

jeudi 10 janvier 2013 16:54:54 +00:00

Toute activité rémunérée est alimentaire ; ce n'en faisait pas, pour autant, forcément, une plaie : d'abord ne pouvait-on pas passer sa vie à s'alimenter : il fallait bien alterner les plaisirs et là, chacun était encore maître de lui-même ; certains préféraient-ils ainsi le vélo au casino ; d'autres, c'était le boulot : leur secret, c'était d'avoir pû choisir ; ne serait-ce pour ne pas rentrer éreinté tous les soirs chez soi.
Ceux qui n'étaient pas obligés de se lever pour travailler étaient néanmoins bien obligés de se lever comme les autres : ce n'était pas tous les jours rose, pour eux, non plus !?
Travailler, ce pouvait surtout être pouvoir-entrer-en-relation avec les autres...sur des bases saines...et non pas, par exemple, l'alccol...ou la pensée automatique !...
Le vrai drame, ici,ce n'était pas de détester le travail : c'était que bientôt personne n'avait choisi sa vie.
Bien pis, bien mieux, certains n'aimaient-ils pas manger, non plus !!!

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