“Le comptoir d'un café est le parlement du peuple.”

Honoré de Balzac (1799 - 1850)

Bienvenue en Arcadie

Vous êtes ici : Accueil > Comptes-rendus > La dette de la France... Comment en sortir ? Des idées ?

Compte-rendu synthétique par Eric RouxCafé Citoyen de Rosny-sous-Bois (15/09/2011)

Animateur du débat : Eric Roux

» Économie

La dette de la France... Comment en sortir ? Des idées ?

ShareThis

Les intervenants à ce débat ont été fort intéressant.
Josiane souhaite réduire le train de vie de l'Etat. Ensuite, Je suprime les Sénateurs et j'enlève la moitié des députés. Ce ne sont pas les petites économies que l'on entend tous les jours qui feront quelque chose. On a dix fois plus de députés que des pays qui sont bien plus grands que le nôtre. Ormis ça, je ne vois pas d'autres solutions. Il n'y a que comme ça que l'on pourra combler une partie de notre dette.
Alain intervient : - Je ne suis pas en désaccord avec Madame ; la dette de l'Etat aujourd'hui, c'est quoi, c'est combien ? Sinon, en attendant, la diminution des députés et des sénateurs, ça ferait quoi comme économie ?
Josiane : Il n'y a pas que les députés et les sénateurs, il y a les gens qui les servent et qui sont autour.
Alain : -Il est dommageable que les gens qui dépensent ne soient pas les gens qui gagnent. On a mis des fonds, des impôts etc... qui sont utilisés tout à fait de façon arbitraire. Ils dépensent sans compter sans oublier qu'il y en a qui s'en mettent dans la fouille mais c'est autre chose. Je serais pour une surveillance plus poussée dans la façon de dépenser l'argent. Le premier à le réclamer. Dépenser de l'argent pour Airbus, moi ça me gène. Ce qui me gène le plus c'est qu'il y a plus de la moitié des gens qui ne payent pas d'impôts sur le revenu. Moi je serait pour payer ne serait-ce qu'un euro symbolique pour savoir ce que c'est. Il est très facile de demander des remboursements chez le médecin, les enfants, le logement,des écolles qui soient meilleures etc.. sans savoir ce que ça coûte et ce que ça vaut. Aujourd'hui, les demandeurs qui demandent toujours plus de services ne sont pas forcément ceux qui les payent les services. C'est trop facile quand on ne participe pas au financement. Payer un euro, c'est payer un euro, au moins on sait de quoi on parle. C'est pas grand chose mais au moins on participe à quelque chose.
Josiane : 7500 euros pour un sénateur (officielement), sans compter ses employés et tout ce qu'il a de gratuit. On met tout sur le dos du social, mais du social il en faut, on est un grand pays. Je ne voudrais pas qu'on touche à ça. Par contre, tout ce qui se passe la-haut, je ne peux plus. Je ne le supporte plus et quand j'endends que l'un va payer ses cigares, l'autre va payer sa piscine .... J'appelle ça de la prévarication.
Ann : Oui, je serais d'accord avec vous sur cette question là. Par contre il y a beaucoup plus d'argent ailleurs ; je n'ai pas compris quand on a créé le bouclier fiscal, je ne suis pas économiste mais quand des gens gagnent de très grosses sommes, des millions et parfois des milliards. Je pense que c'est là où il faut trouver des sous. Un euro c'est pas beaucoup mais pour celui qui est payé ai smic ou en dessous, c'est déjà une baguette en moins. Donc, je ne demanderais pas ça. Je ne sais pas ce que l'on fait avec des millions d'euros et pourquoi on ne peut pas imposer plus. Je suis d'origine anglaise et de nationalité française et tous ces pays qui ont sauvé les banques on triché avec l'argent des gens, c'est encore pire au Royaume Uni où les gens ont des retraites privées, ils ont perdu leurs retraites car les banques ont mal utilisé leur argent.
Henry : Quand on voit ces joueurs de foot qui gagnent des millions et qui râlent parce que en France on paye des impôts sur le revenu alors qu'en Espagne ils n'en payent pas ; c'est un petit peu de même nature. Ce que vouos avez dit c'est vrai bien sûr, mais l'emmerdant c'est que ça ne règle rien. C'est sympathique de faire payer les riches mais chacun sait que les petits ruisseaus font les grandes rivières. Je suis humble, je ne sais pas où il faut prendre l'argent. Il serait intéressant de demander à chacun : "Qu'est-ce que c'est que le bouclier fiscal ?" Il y en a qui doivent croire que l'on parle d'Astérix. En clair, tout ça est sympathique mais c'est complètement stérile. Moi aussi je suis contre le train de vie de l'Etat. Peut-on imaginer qu'un Président de la République qui est un jour avec la Chancelière, demain avec Obama ; toujours avec son avion présidentiel.
Eric : Vous avez parlé de prendre l'argent là où il est. Avez-vous lu ou entendu des économistes divers ? Ce que certains proposent et qui ne sont pas écoutés malheureusement. Je crois qu'un Etat s'enrichit véritablement ... pas en prenant l'argent là où il est mais là où il passe. Ce que l'économiste René de Mongranier propose et appelle la TAMF (taxe automatique sur les mouvements de fonds). Pour un seul pourcent, c'est considérable et c'est régulièrement que l'argent rentre ( 6 mois pour mettre aux normes le système informatique). On garderait, par rapport aux plus aisés certaines taxes en plus de la tamf. Après son analyse, la tamf rapporterait plus de 600 millions d'euros supplémentaires en dépassant les revenus actuels de l'Etat. Des sommes qui rentrent quotidiennement. Voyez sur google Montgranier (il est très logique à mon sens).
En plus, je reviendrai sur Rousseau et sa conception de la République. Il est étonnament moderne dans sa pensée. Ouvrons notre horizon, il y a encore d'autres chemins à emprunter j'imagine.
Alain : Effectivement, l'idée n'est pas mauvaise, je travaille dans une banque, il y a énormément de mouvements de fonds. La seule problématique que je vois, c'est que tout le monde le fasse en même temps. Vous allez avoir des paradis fiscaux qui ne vont pas le faire. Qui ont des mouvements de fonds qui sont récurents et quotidiens, toutes les minutes ou des choses comme ça. Que vont-ils faire ? Pour gagner ce pourcent que vous voulez leur prendre, ils vont les faire là-bas et vous allez complètement les perdre y compris les richesses que ça pourrait ramener. Donc, je ne suis pas pour le bouclier fiscal mais il a été mis en place afin que certaines personnes ne soient pas tentées d'aller ailleurs. Quand j'entends Johny Halidays, je vais aller en Suisse car ça me coûtera moins cher. Je suis désolé mais là on a un problème, quoi. Ou on est en phase avec sa propre réussite ou alors on est juste un voleur. On se dit j'en profite et quand j'ai fait mon pécul, je vais voir ailleurs et démerdez-vous tout seuls. On ne peut pas toucher aux petits car c'est mal vu, on touche pas aux gros car ils peuvent partir, alors, on touche aux moyens qui peuvent encore payer (jusque quand ?) un peu plus. Et ces gens là, je pense en faire partie, ne trouvent pas ça normal. On tape toujours sur les mêmes. Quand on a une allocation, c'est pas magique, ça vient de quelque part. En france, on est un peuple de gens personnels, on ne pense qu'à nous. Si on est capable de prendre 10 même si ça coùte 100 à l'autre, on va le faire. Je trouve ça très dommageable.

Pour le premier Café Citoyen de Rosny, nous étions 10, c'est pas mal et nous serons plus nombreux les prochaines fois. J'ai placé le début du débat. Si vous souhaitez connaître la suite, faites-le moi savoir. Merci à toutes et à tous. Eric

Interventions

_avatar_30

Greg

samedi 18 avril 2015 19:35:02 +00:00

Bonjour,

Étudiant en économie, je souhaite vous présenter une étude sur laquelle j'ai travaillé : il s'agit d'une piste de réforme du financement de la protection sociale, se basant sur cette fameuse TAMF. Qu'en pensez-vous ?

Il s'agirait, à budget constant, de changer l'assiette de cotisation (mon étude complète est en PJ) :

- supprimer l’intégralité des cotisations de base (maladie, Unedic, vieillesse, Famille) : la part patronale et la part salariale. Le besoin de financement pour remplacer les cotisations de base (salariales et patronales) est d’environ 270 milliards d’euros.

- instaurer à la place une cotisation généralisée de 1% sur tous les mouvements de fonds qui transitent par le système bancaire et financier. Toutes les transactions émises par tous les agents économiques (particuliers, entreprises) par virement, prélèvement, chèque, carte bancaire. Tout le monde est concerné, y compris toutes les activités illégales, les échanges boursiers et les transferts de fonds. Cette taxation est différente de la taxe dite "tobin" car elle s'appliquerait simplement au niveau national mais à TOUTES les transactions (et pas seulement aux transactions boursières).

L’assiette prend une telle ampleur que le taux de cotisation devient d’un taux ridiculement bas. Par rapport aux mouvements vers l’étranger, une partie au moins de ces mouvements venant ou partant de l’état contribuera aussi à cette taxe. Autre avantage, la facturation au noir n’est pas incitée.

Le montant total des transactions de paiement en France représente plus de 27 000 milliards d’euros par an rapport annuel de la Banque de France, chiffre pour 2012.
www.fbf.fr/Web/Internet2010/Content.nsf/DocumentsByIDWeb/87BCNH/

En prenant cette assiette pour financer 270 milliards de dépenses en remplacement des charges sociales (d’assurance maladie, des retraites de base, assurance chômage et de politique familiale) il faudrait instaurer une taxe d’environ 1%. (27.000 x 1% = 270).

Cette contribution sera prélevée sur le compte bancaire des émetteurs de ces transactions (entreprises, particuliers, administrations). Les organismes bancaires seront donc à charge de verser ces sommes à une Caisse centrale (l’URSSAF par exemple) qui se chargera ainsi de répartir les recettes de cette contribution unique entre les différents régimes.

On réalisera le prélèvement à la source sans complications paperassières, offrant à l’État et à la Sécu les facilités et les économies de gestion que cela représente.

Cette technique moderne présente en outre un avantage considérable : elle peut être mise en application dans un court délais sans aucun investissement, sans création d’un nouvel organisme. Tout est disponible. Il n’y a rien à créer. Il suffit d’un accord avec les organismes financiers agréés fixant le coût de leur intervention.

Les avantages en seront les suivants : une amélioration de la compétitivité des entreprises et de leurs charges d’exploitation

une augmentation des salaires nets de 10 % avec effet immédiat sur le pouvoir d’achat (120 euros de plus pour un salarié au SMIC, 200 euros de plus pour un salarié moyen).

Participer au débat

Les champ marqués d'une * sont obligatoires

Marre de retaper vos coordonnées ? Créez un compte ! Créer un compte permet d'être averti des nouvelles contributions, d'être reconnu et donc de ne pas avoir à taper ses coordonnées pour participer aux débats.

Premier ouvrage des Cafés Citoyens

Où en est l'esprit démocratique aujourd'hui ?

La démocratie, c'est nous !

En savoir plus

Lʼauteur

P100709_20

Eric Roux

Voir la fiche

Animateur de cafés philo à Rosny-sous-bois depuis 10 ans, ayant appris l'existence louable de la Nouvelle Arcadie, j'ai souhaité apporté mon soutien à ce bénéfique mouvement implanté sur le territoire français. J'y ai découvert des personnes forts sympathiques avec de réelles qualités de coeur. Ce dont, en ces moments difficiles, les citoyens ont bien besoin. Ecoute, échanges et bienveillance. Avec mon indéfectible amitié. Eric Roux Le Café Citoyen de Rosny-sous-bois. Tous les mardis sauf en période de vacances scolaires. Au Centre Commercial Domus. Au DÔME DORE de 18h à 20h... 16, rue de Lisbonne. 93110 Rosny-sous-bois.