“Le comptoir d'un café est le parlement du peuple.”

Honoré de Balzac (1799 - 1850)

Bienvenue en Arcadie

Vous êtes ici : Accueil > Comptes-rendus > Doit-on faire confiance aux politiques ?

Compte-rendu analytique par Annie ROBINCafé Citoyen de Pau (19/03/2012)

Animateur du débat : Frédérique GEORGIN

» Politique et Société

Doit-on faire confiance aux politiques ?

ShareThis

L'animatrice lance le débat sur la notion de confiance, qu'en est-il ?
Sans confiance la société ne peut pas fonctionner.
J’accorde ma confiance mais elle doit être éprouvée en retour avec mesure sinon je la retire.
Pour pouvoir voter, un minimum de confiance en « l'homme candidat » est nécessaire.
Peut-on avoir confiance en des hommes politiques qui au départ ont été élus avec 25% de voix ?
Car souvent on vote par défaut.
Les hommes politiques ne représentent pas la majorité des citoyens : la preuve il porte des cravates et la majorité d’entre nous n’en portent pas !
Ce ne sont pas les paroles qui permettent de gagner la confiance des électeurs mais les actes !
Il faudrait qu’au cours du mandat les électeurs puissent évaluer le candidat "en service" sur la mise en application ou non de ses promesses. Son mandat pourrait être ainsi remis en question.
Pourquoi la politique est réservée à des citoyens d'une classe dite "d'élite" sortant des grandes écoles ?
Pourquoi ne pas désigner des citoyens en activité comme vous et moi ?
Le cumul des mandats ne devrait pas être possible, ni l'autorisation de se présenter plusieurs fois.
L'assemblée cite des figures politiques concernées : élu député puis devenu sénateur.
La politique est devenue une profession, une carrière !
Qui peut dire à quoi sert le sénat ?
Que font les députés européens ?
Les citoyens eux-mêmes ne se responsabilisent pas.
Chacun se préoccupe de ses propres problèmes, sans prendre en compte la dimension globale au sein de la société. Résultat d'un individualisme bien ancré.
Il n’est pas prêt à accepter les contraintes inhérentes à défendre une cause concernant une autre catégorie de la population.
La Vème République donne trop de pouvoir au président.
Elle est obsolète, désuète, changeons de république !
Le premier objectif d'un candidat est de récolter des voix, non de proposer un projet de société et les moyens pour sa mise en œuvre.
Son outil préféré et privilégié : les sondages !
Les médias qui sont en prise avec les grands groupes financiers ont une grande influence sur notre société. Ils décident et créaient les thèmes de société par rapport aux faits divers suspectés à juste titre d'orchestration parfois.
Une fois élu le président qui a tous les pouvoirs fait ce qu’il veut.
Pourquoi en sommes-nous arrivés là ?
Certains situent cela à partir de 1975/1980.
Nous étions alors à la pointe de l’ouverture au monde. Nous avons cru que nous pouvions tout faire.
Les ouvriers deviennent actionnaires. Le syndicalisme entre dans le plan de carrière. La banque devient le moteur de l’économie. La richesse de l'état ne se mesure plus sur le travail réel mais sur le crédit !
Comment désactiver cette politique ?
La désobéissance civile revient sur le tapis !
Mais le citoyen en a peur.
Et il a de quoi, vu l'ampleur répressive grandissante et les méthodes de plus en plus violentes, voire fatales.
Les forces de l'ordre sont désormais munies d'armes "Nouvelle génération" à ondes acoustiques, conçues par les américains, pour démanteler les manifestations dérangeantes.
Le citoyen a cette préoccupante projection d'être considéré comme un délinquant. Victime de l'image médiatisée d'une révolte citoyenne, forcément violente.
De ce fait, l'indignation et la revendication ne peuvent pas s'appliquer.
Et pourtant...
Revenir à des valeurs fondamentales. Remettre l'humain au cœur des préoccupations. Ne plus être esclaves d'une croissance toute puissante et de ses conséquences désastreuses à tous points de vue.
L’argent n’a aucune valeur, elle n'a pas d'équivalence en or !
Nous préférons défendre un joueur de foot plutôt qu'un travailleur.
Comment faire confiance à un état qui a outrepassé l'opinion du peuple exprimée par référendum ? Le peuple de France n'avait-il pas dit non à l'Europe telle que proposée ?
Une Europe au service des marchands et non des citoyens.

Avec tant de légitime méfiance, pourquoi voter ?

_______________________________________________________________________________

Thèmes proposés par l'assemblée et soumis à votes :

1 Comment construire une alternative à l’argent ? 2 voix

2 Indépendants ..... dépendants,
qu’est ce qui a disparu entre les deux ? 1 voix

3 Partage des richesses alimentaires. 3 voix

4 Peut-on séparer finances et politique ? 4 voix

Prochaine rencontre le lundi 16 avril 2012, même heure, même lieu.
Merci à tous les participants au débat, en live ou on line !
Annie et Frédérique.

Interventions

_avatar_30

Patricia Puylaurent

mercredi 14 mars 2012 04:55:48 +00:00

Pour pouvoir faire confiance, il faut des élus dignes de confiance. Pour retrouver le goût de l'engagement, il faut un retour aux valeurs fondamentales.
Pour commencer, la moralisation de la gouvernance politique est incontournable.
L'idéal pour cela serait de compter sur la conscience citoyenne, mais malheureusement, les électeurs sont tenus, manipulés... on s'arrange pour maintenir la dépendance pour maintenir l'électorat, c'est une réalité malheureuse, et avec des conséquences dramatiques (comme chez nous à la Réunion).
Par conséquent, il faut aussi et en urgence compter sur une loi qui permettrait à la fois de rendre inéligible à vie les élus ayant été reconnus coupables de gestion malhonnête des fonds publics et de corruption, de redonner du sens au vote blanc par sa prise en compte dans le traitement des résultats d'élection, de limiter véritablement cumul des mandats et délégations, de favoriser le partage de la décision publique par le recours aux dispositifs participation citoyenne à la gouvernance locale.

_avatar_30

Jacques

lundi 14 janvier 2013 13:16:47 +00:00

Non, le lien édile-citoyen ne repose pas sur la confiance : il repose sur la nécessité...si l'on voulait conserver le niveau de prospérité présent ; maintenant ne fallait-il pas se leurrer : les thuriféraires stipendiés ne manquaient pas, notamment pour compter en point de prospérité, catégorie "ouvrier", les heures de migration quotidienne.
Le lien édile-électeur reposait-il cependant-malheureusement-souvent sur la folie, celle de vouloir vivre par procuration, celle de croire que vos élus allaient vous aimer en bons pères de famille !!!
La sagesse antique, elle, elle voulait que le lien édile-électeur reposât sur une défiance sagement organisée : c'était la raison même d'être des assemblées et des vice-rois.
La confiance en soi, c'est déjà plus un fardeau qu'un cadeau !? Qui a dit que c'était un cadeau ?

Participer au débat

Les champ marqués d'une * sont obligatoires

Marre de retaper vos coordonnées ? Créez un compte ! Créer un compte permet d'être averti des nouvelles contributions, d'être reconnu et donc de ne pas avoir à taper ses coordonnées pour participer aux débats.

Premier ouvrage des Cafés Citoyens

Où en est l'esprit démocratique aujourd'hui ?

La démocratie, c'est nous !

En savoir plus