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Compte-rendu synthétique par Thierry MERMETCafé Citoyen de Rennes (11/04/2013)

Animateur du débat : Thierry MERMET

» Éducation

Que développer en non violence dans nos vies ?

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Les 16 participants arrivent, petit à petit, accueillis dans une ambiance conviviale, un verre à portée de main. Le débat s'installe rapidement au cœur du sujet par une interrogation : comment recevoir la violence à l'hôpital dans son quotidien de travail, comment la désamorcer, l'intégrer sans en faire une histoire personnelle ? Comment, en fait, répondre par la non violence avec des conditions de travail de plus en plus serrées et lourdes, avec des patients de plus en plus agressifs ? Suit, l'évocation du contexte de la ville où la violence de la rue est gratuite, plus manifeste que par le passé, suscitant la peur de l'agression lors des sorties, dans les transports. Et chacun d'évoquer cette violence qui se prolonge dans les institutions : école, entreprise . . .

Face à cette apparente impasse du débat, quelqu'un souligne que la violence a toujours existé et c'est aujourd'hui les médias qui la mettent en exergue, exacerbant "l'hystérisation" des cités. Il faudrait plutôt s'interroger sur l'origine de cette violence, bien souvent la détresse sociale, et l'agressif renvoie par des coups la violence qu'il a reçue lui-même, qu'elle soit physique ou psychologique. Un autre ajoute qu'on ne peut parler de non violence qu'en situation de conflit et qu'il s'agit alors de trouver des stratégies personnelles pour désarçonner cette violence. S'ensuit un accord unanime autour de l'idée que pour pratiquer la non violence avec les autres, il faut déjà la vivre envers soi-même. Elle n'est ni spontanée ni naturelle car nous sommes souvent dans la rivalité ou sujet à la peur. Ainsi d'une intervenante, témoin d'une scène dans le bus, une distribution de gifles qui ne fait pas réagir significativement les usagers. Les réactions ne se font pas attendre : nous devons retrouver le courage d'exprimer notre désapprobation sans attendre l'intervention du policier, retrouver en nous le courage de dresser le collectif devant les injustices. Un père de famille rappelle que l'éducation reste un moyen privilégié : responsabiliser et donner du sens aux contraintes pour le plaisir du vivre ensemble, s'allouer un temps réel de partage - comme les moments de repas, de dialogue parents/enfants. En bref, il s'agit d'ouvrir un espace d'écoute où chacun se sente reconnu comme une personne. Une maman pointe les actions menées dans son quartier avec les jeunes pour recréer du lien, de la convivialité et éradiquer les comportements inciviques. Tous s'accordent pour dire que les idées peuvent émerger dans notre propre sphère sociale - soyons imaginatifs et créatifs pour redonner de l'importance au collectif - dans les pays du Maghreb, la responsabilité, la vigilance a longtemps été collective.
En fait, vivre en non violence, résume une citoyenne serait de pouvoir se relier à l'autre dans le respect des différences respectives, dans un état d'esprit de bienveillance. Un mot, « bienveillance », qui fait sens chez la plupart : être dans l'attention à l'autre, sans nier ses sentiments personnels, tout en étant en vigilance pour trouver l'attitude juste, et mettre à distance reproches, attitudes défensives et manipulation.

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