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Compte-rendu synthétique par Laurent WatrinCafé Citoyen de Nancy (25/06/2014)

A quoi doit servir un parti politique ?

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Compte-rendu du café citoyen du 25 juin 2014

« A quoi doit servir un parti politique ? »
(animation : Bernard Druesne, compte-rendu : Laurent Watrin)

L’actualité montre une certaine déliquescence des partis classiques. La douzaine de participants de ce débat laissera de côté les polémiques du moment pour tenter de définir ce que pourrait, ou devrait, être un parti politique aujourd’hui. Objectif de ce café citoyen : entrevoir, modestement, des propositions pour assurer un engagement pertinent des citoyens dans la vie politique.

"Parti politique" : d’emblée, la définition n’apparaît pas évidente. Pour Nelly, cependant, « c’est simple » : un parti politique doit réunir des personnes qui militent pour des « idéaux » partagés. Anne se demande ce que cela veut dire, rappelle les « atrocités » commises, notamment en Europe, au nom des idéaux. Solange souligne que des idées contradictoires peuvent – et c’est normal selon elle - circuler au sein d’un même parti.

Anne pense que le parti sert à « former des groupes-leviers de la société », autrement dit des groupes ayant la volonté et la capacité de gouverner le pays. Après avoir fait référence au très démocratique mouvement des Verts, « qui ne marche pas », François s’interroge : « un parti qui n’est pas prêt à accéder au pouvoir est-il crédible ? ».

Véronique tente une définition plus personnelle : « j’attends qu’un parti m’éclaire objectivement sur les faits de la société ». Une formation politique devrait donc rechercher une certaine vérité ?

Michel affirme avoir toujours été intéressé par les « projets » présentés par les partis politiques. « Le parti est fait pour agir, réaliser », dit-il. Laurent ajoute qu’une formation politique doit aussi susciter le débat et ainsi donner envie aux citoyens de s’engager.

A en croire Véronique, les partis actuels seraient « à côté de la plaque ».

Marie-France évoque l’intérêt, selon elle, des débats citoyens lancés, à Nancy, par le nouveau maire Laurent Hénart. Anne y voit surtout un « intérêt pour son propre parti ».

Dans un second temps, la majorité des expressions évoque ce trop-plein de communication médiatique qui aurait remplacé la réflexion programmatique des partis politiques et de leurs représentants. François dénonce la prééminence des « réseaux sociaux » sur les lignes politiques, qui serait, selon lui, un état de fait favorisé par les objectifs personnels de la classe politique : se faire réélire impose de prendre le pouls du peuple...

Franck met en cause les médias, et les responsables politiques – qui seraient donc de mèche ? - faisant « tout pour qu’il n’y ait pas d’esprit critique ».

Anne interroge : « si j’étais dans un parti, serais-je ou non un godillot ? »

Pour finir, les échanges font émerger quelques propositions :

- Bâtir une « éducation à la politique » (Véronique) car « sans instruction à la politique, pas de démocratie » (François). Reste à en définir les contours et les contenus.
- Imposer la démocratie et le renouvellement des personnes à l’intérieur des partis légalement constitués (Laurent). Pourquoi pas des partis sous forme de SCOP ? (Maëlle).
- Définir un statut de l’élu permettant le renouvellement et limitant le cumul des mandats dans la durée (Solange).
- Modifier les modes de scrutin : proportionnelle plus large (Michel).
- Favoriser le contrôle du politique par les citoyens.

Prochain RDV le 17 SEPTEMBRE à la Taverne du Livre - Rue des Quatre Eglises - 54000 Nancy
sur le thème : "quelle éducation pour demain ?"

Interventions

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Jacques

mercredi 03 septembre 2014 10:59:58 +00:00

A quoi devait servir un "parti politique"...mais au plaisir d'être entre soi, tout simplement : il y avait les joueurs de boules...il y avait les amateurs de poésie administrative : tout était bon ; chacun usait de sa liberté de réunion comme lui chantait...sauf à élever l'internement administratif au rang de loi fondamentale.
Le plaisir...sauf que le fondement des administrations publiques, ce n'était pas le plaisir : c'était la nécessité...de s'organiser...ou se défendre...contre l'ennemi extérieur ou les effets de l'âge, par exemples.
Il était ici impératif que les administrations publiques assurent la continuité du service en pourvoyant elles-mêmes à leurs besoins en hommes : ce ne pouvait être délégué, pas même à des amicales pompeusement rebaptisées "église" ou "parti de gouvernement".

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Jacques

mercredi 03 septembre 2014 11:14:57 +00:00

Non, la multiplication des amicales électorles ne garantissait en rien le niveau du haut-personnel administratif-élu, contrairement à ce que répétait en boucle les constitutionnalistes-de-salon : ce ne permettait que d'échanger un cheval borgne pour un autre : ce qui garantissait le niveau, c'était de faire éclater le pouvoir en deux, trois, quatre...en autant de corps administratifs distincts que besoin.
Si on regarde dans le passé, jamais rien de bon n'était sorti des partis de gouvernement : toutes les idées de 1789 étaient nées de "sociétés de pensée" sans passé administratif.
Si on regarde le présent, non, le problème, ce n'était pas tant les amicales électorales, aussi glauques pouvaient-elles être, que les systèmes de recrutement administratifs : les concours anonymes n'étaient pas anonymes ; il n'était exigé des ministres-de-gouvernement que de savoir se taire ; il n'était pas nécessaire de savoir écrire pour obtenir une clé de député...et vous, vous pouviez être nommé juré contre votre volonté ! Oui, le gros problème, il était là !?!

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