Compte-rendu synthétique par Laurent Watrin — Café Citoyen de Nancy (11/02/2015)
» Économie
Quel avenir pour le travail ?
COMPTE-RENDU rédigé par Nadine Auzias
Didier, animateur de la séance, choisit de rappeler, en introduction, une définition du dictionnaire Larousse, précisant qu’il en existe une quinzaine pour le mot « travail » : « Activité professionnelle régulière et rémunérée ». Didier propose de discuter sur les 4 principales acceptions du terme :
- Travail, étymologiquement tripalium (instrument de torture)
- Professionnelle (ouvrage, métier, qualification, valeur du travail)
- Régulière (CDI – CDD – Intermittent – Intérim – temps Partiel choisi ou non)
- Rémunérée (salariée, libérale, montant du salaire, esclavage, travail des enfants …)
en associant ceux-ci au mot AVENIR.
Travail - Professionnel
Le travail, en France, a bien changé selon Nelly avec, fin du XXème siècle, l’ère industrielle et le taylorisme. L’homme est remplacé par une machine. On constate actuellement un manque de personnes formées pour un travail demandant des gestes précis (soudure par exemple), et si oui ce sont des étrangers. L’éducation Nationale ne fait pas correspondre la formation aux besoins économiques.
La reconnaissance d’une valeur par le travail est récente, affirme Maëlle. Auparavant, avoir une peau blanche, en opposition avec hâlée par le soleil et le labeur, signait un certain rang social. Actuellement, la carte de visite « professionnelle » semble donner une valeur à l’humain.
Il y a des personnes qui meurent de l’inactivité et du manque de salaire pour vivre, alors que d’autres ont trop de travail et trop de responsabilités, souligne Noëlle. Comment faire pour que le travail soit mieux réparti dans l’avenir, en sachant que l’aspect économique semble fondamental pour le pays ?
Le travail a-t-il obligatoirement un rôle économique et permet-il uniquement de vivre ou doit-il apporter autre chose ? Quel est le rôle qu’on lui accorde ? Permettre d’exister dans la société ? interroge Bernard.
Josy lance : « Imaginons un monde sans travail », que deviendrait-on ?
Depuis 1970, la valeur du travail manuel a disparu car la tâche est répartie en plusieurs étapes. La qualité a été sacrifiée pour la quantité et la rentabilité, insiste Frank.
Ingrid pense qu’un pays qui a une économie florissante doit produire et non avoir une activité tertiaire intense. L’état devrait alors subventionner les entreprises afin qu’elles conservent un savoir-faire (cristalleries..) et de Didier de dire que la libéralisation des marchés avec ses règles sur la concurrence impose à l’Etat de faire des choix sur la gestion des entreprises.
D’autre part, on peut remarquer que certains pays ont une « bonne » économie uniquement avec les flux financiers !
Activité régulière
L’activité à temps partiel, ou séquencé, ne permet pas de vivre constate Didier.
Dans ce domaine, le choix n’est pas du côté des salariés (90%) mais du fait du système économique, avec la concurrence, et ce sont des personnes « levier » (10%) qui décident, précise Nelly.
Avenir ? Solutions ?
Ces considérations noires, comme un tableau de Soulages, sont illuminées par une pointe d’optimisme d’Alain, qui affirme aimer le travail, et se dit persuadé que les nouvelles technologies ne vont pas mettre en péril des emplois, mais plutôt en créer (construction d’usines, de matériel …).
L’avenir est-il dans les nouvelles technologies ou dans la persistance à fournir du travail à travers une entreprise ?
Peut-être la création de SCOP avec une répartition des profits, du fruit de son travail, selon Maëlle et repenser une autre société avec un équilibre avec ceux qui font trop ?
Alliance du chômage et du bénévolat. Pourquoi les chômeurs ne se proposent pas pour faire du bénévolat, avance Noëlle ?
Association avec bénévoles rémunérés par l’Etat ?
Bien des points auraient pu être approfondis mais le temps nous a manqué et nous avons voté un sujet, proposé par Laurent, pour la prochaine séance :
« Faut-il établir un service civique obligatoire ? » - Rendez-vous le 11 mars 2015
A la Taverne du Livre (café librairie à Nancy)
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