“Le comptoir d'un café est le parlement du peuple.”

Honoré de Balzac (1799 - 1850)

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Compte-rendu analytique par Philippe MagnierCafé Citoyen de Dunkerque (27/10/2011)

Animateur du débat : Philippe Magnier

» Politique et Société

Le langage : source d'aliénation, ou d'émancipation ?

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Le langage

Je vous assure qu’il m’est difficile de transposer ce thème. Mais il fût riche, je ne vous tirerai pas la langue, ne vous offrirai pas de langue de belle-mère, ne donnerai pas ma langue au chat, ne serai pas une mauvaise langue, et ne partagerai pas la langue de bois et suis pour un langage qui révèle l’existence intime de l’être…

"Le langage est, primo, une forme d'activité liée à la vie des partenaires, secundo, un instrument, puisque parler un langage consiste à employer des symboles définis dans un but précis, et, tertio, une structure composée d'entités fonctionnelles très différentes."

Le langage ne doit pas devenir bavardage
L’ignorance et l’amnésie sont les pires ennemis de n’importe quelle langue…la confiscation du langage, par le politique ne doit pas devenir le but d’une nation citoyenne.
Que dire du relâchement gênant et de l'ignorance crasse dont témoignent certains communicateurs professionnels (journalistes et chroniqueurs de la presse électronique, animateurs d'émissions de radio et de télévision)? Que penser de la langue délabrée de ces artistes de la scène qui se prétendent drôles mais qui sont pauvres en esprit et tout aussi vulgaires que le seul niveau de langue qu'ils semblent connaître et « maîtriser » -- de la méfiance entretenue dans certains milieux à l'égard de tout ce qui prend des airs d'élitisme ou semble accorder trop d'importance à l'excellence, à la rigueur, à la politesse, aux belles manières de langage? Que faut-il penser d'un système d'éducation qui décerne un diplôme universitaire à des étudiants qui ne savent plus échanger ? Peut-être les pires ennemis de notre langue sont-ils l'absence de fierté, le manque de rigueur, la nonchalance, l'ivresse du « moment qui passe », comme le disait Baudelaire, et qui conduisent à succomber à la tentation de la facilité, à abandonner toute prudence et à décliner toute responsabilité quant à l'usage que nous faisons de notre langue. Peut-être le plus grand péril est-il celui qui nous incite à perdre conscience de l'avenir? De notre naissance, la famille est un vecteur pour s’émanciper ou s’aliéner ; fille ou garçon, nous devons devenir des êtres indépendants.
Le langage implique un apprentissage, et devient une résistance au pouvoir des experts. Résistons à la confiscation du langage, osons nous enrichir avec l’autre…
La poésie est la transposition dans le langage de l'union intime de l'âme et du corps. La connaissance, l’envie de rencontres, la lecture, la lutte à la médiocrité du quotidien sont des guides pour vivre ce langage quelquefois occulté.

J’espère que vous êtes restés sur votre faim, cette lecture vous donnera des envies de découvrir ce langage, de vous libérer, de résister à l’aliénation culturelle, de vous émanciper…
En un mot « Vivre » Philippe (café-citoyen Dunkerque)

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