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Compte-rendu synthétique par Guy GrandieuCafé Citoyen de Val de Lorraine (25/11/2011)

Animateur du débat : Guy Grandieu

» Économie

Peut on changer de système économique?

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REUNION DU 25 NOVEMBRE 2011 AU BUSHIDO (PONT-A- MOUSSON)
9 participants + 5 organisateurs.
Le thème : Peut-on changer de système économique ?
L’animateur : présente l’Arcadie du Val de lorraine et rappelle la charte de la LNA.
Il engage le débat en déclinant la question posée de façon à la rendre plus provocatrice.
Il donne la parole à Jean-Pierre qui introduit la discussion par un petit texte humoristique : « La crise des ânes ».
Stéphanie qui assure la prise de notes demande que chaque intervenant donne son prénom avant de prendre la parole.
Fabien ouvre le débat : il propose de modifier la question en : «pourquoi et comment changer le système financier » si on veut changer le système financier il faut sortir du capitalisme. Dans le capitalisme l’entreprise appartient à une seule personne grâce à son pouvoir financier.
L’implication des salariés et des syndicats dans la gestion des entreprises a entrainé de grands changements. C’est ainsi qu’a pu se développer le droit à la santé, l’amélioration des conditions de vie des salariés…. Il cite les trente glorieuses, le Fordisme. Il dénonce une dérive du système à partir de l’arrivée des libéraux au pouvoir, dans les années 80, qui ont donné plus de pouvoir aux financiers et à l’économie. Il propose que le politique reprenne le pouvoir sur le financier.
Jean-Pierre souhaite placer le débat sur l’économie de marché. En effet avant on partait du prix de revient pour définir un prix de vente, aujourd’hui le prix de vente est devenu le prix que propose l’industriel pour vendre ce qu’il produit au prix que fixe le marché.il faut donc trouver les ajustements nécessaires pour coller au prix du marché.
Guy s’il est certes complexe de changer de système, mais nous serons dans l’obligation de changer car contraints de prendre en considération l’épuisement des matières premières. Il est, dans ce contexte, difficilement concevable de ne chercher des solutions aux différentes crises que par une augmentation de la consommation.
Pour reprendre les propos de Jean-Pierre sur le prix de vente il donne une définition qu’il enseignait : « le prix de vente est celui que le client est prêt à mettre pour acquérir un bien ou un service ».
Freddy : évoque quelques relocalisations notamment dans les Vosges. Pour changer de système, il faut que les gens consomment moins et mieux. D’ailleurs les jeunes sont sensibilisés, très tôt, à l’écoconception, on pense maintenant matière première, cycle de vie et maintien en vie du produit.
Giovanni : l’économie c’est le moyen d’échanger. Il faut réfléchir sur le mode de vie que l’on désire. il fait le lien avec Freddy en abordant le thème de l’écoconstruction et regrette qu’on ne parle pas assez d’éco société. Il pense qu’une société ne peut pas fonctionner sans économie.
Fabien : il revient sur la définition du prix de vente et propose de remettre en place du protectionnisme. Il pense que le changement de modèle économique doit nécessairement passer par la restauration de la dimension et de valeur humaine surtout dans la dimension mondiale de l’économie actuelle. Il ne faut plus que seules quelques nations décident de l’avenir du monde mais que toutes les nations s’entendent pour améliorer le système économique pour le bien du plus grand nombre.
Echanges entre JP et Juliane sur leurs définitions respectives de l’économie et de l’argent. Ils pensent tous les deux que l’argent est devenu une marchandise comme les autres puisqu’on peut en acheter et en vendre.
Juliane : Comment participer au développement de l’économie lorsque ce que l’on gagne est égal aux dépenses fixes auxquelles on ne peut se soustraire ?
Fabien : l’économie doit préserver le pouvoir d’achat garant d’une consommation créatrice d’emploi.
Juliane : augmenter le pouvoir d’achat peut pénaliser les PME
JP : dans le changement de modèle économique il faut réfléchir sur les charges qui pèsent sur le travail.
Fabien : c’est la solidarité entre multinationales et PME qui peut résoudre l’équation.
JP est sceptique sur la solution proposée. Il pense que pratiquement ce n’est pas possible à mettre en œuvre.
Juliane : le modèle économique actuel est injuste car il permet à un inactif de mieux vivre qu’un actif qui gagne le SMIC.
Freddy pense qu’il faut changer de système économique en tenant compte de la variable énergie. Pour lui, il est impératif de se préparer à un retour dans le passé en raison de la raréfaction des énergies. Cette situation aura un impact positif sur le lien social.
Guy : Quelle planète va-t-on laisser à nos enfants ? Comment préparer notre société à ce changement de mode de vie ?
Fabien réitère l’importance de replacer l’humain au centre du système et de veiller à une juste répartition des richesses.
Guy précise qu’en augmentant le SMIC on augmente le pouvoir d’achat donc la consommation. Il faudrait par conséquent, pour les raisons que j’ai évoquées précédemment, diminuer le pouvoir d’achat de ceux qui gagnent le plus.
Fabien pense qu’il faut plafonner le salaire des patrons à 20 fois celui des ouvriers.
Nicolas s’inquiète du pouvoir d’achat des plus défavorisés qui baisse alors que le coût de la vie augmente (réf. INSEE)
JP : ce sont les travailleurs pauvres.
Oreste cite son cas en exemple pour appuyer les propos de Nicolas.
Guy : les aides distribuées achètent une paix sociale.
Giovanni : la question fondamentale est : est-ce qu’on veut réfléchir à comment vivre demain ?
Freddy s’inquiète de la survie de l’euro après Noël.
JP : C’est peut-être le retour à la culture de son jardin pour des raisons écologiques et économiques.
Freddy : Attention on parle de développer des moyens de transports plus écologiques comme la voiture électrique, mais pourra-t-on toujours produire de l’électricité ?
Giovanni : C’est la perspective d’une nouvelle industrialisation et d’une nouvelle façon de vivre.
Freddy : « Penser global pour agir local »
Fabien : chaque programme politique devrait avoir une ligne réfléchie à long terme pour que l’on puisse changer de modèle économique.
La conclusion est faite par Hassan : On a la chance d’avoir en France une démocratie constitutionnelle mais en économie il n’y a pas que les chiffres qui parlent.
C’est l’opposition qui nous gouverne qui fait la politique. « La vraie richesse c’est ce que l’on partage ».

Il est 20h30 le débat se termine par le choix du thème à aborder lors du prochain café citoyen. L’animateur précise qu’en raison des fêtes de fin d’année il n’y aurait pas de séance en décembre.
Il propose de fixer la prochaine rencontre à fin janvier.
Le thème retenu est : La retraite.

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